Amap Plaisir des Saveurs

Les fraisiers : plantés.

Les oignons : en cours.

Carotte, épinard, radis en plein champ : imminent à semer.

Radis en serre : beau, mais les 1^er ressemble toujours à des fils.

Tétragone : des difficultés à lever dans les cubes, mais une invasion incontrôlée dans les radis (normal, c’était leur place l’année dernière)

Salade : grosse fainéante qui ne grossit pas malgré la chaleur indolente des serres.

Persil & Co : s’étoffe mais lentement…

Bette : étrange comme notre esprit veut les voir plus grandes qu’elles ne le sont…

Panais : encore du bonheur en terre…

Céleri rave : du bonheur en frigo… mais je pense plus pour nous que pour vous, non ?

Chou pointu : finalement il en reste peut-être 500 sur 1000. Les ragondins ont arrêté la fête !

Mâche : encore un carré, en espérant qu’il ne monte pas avant de prendre nos couteaux !

Courgette : bonne à repiquer, ainsi que la 2^ème saison de tomates.

Et nous : motivés par la lumière, paresseux sous la chaleur des serres, grognons en luttant contre le vent et carrément déprimés sous un ciel bas (voir pluvieux…)

Bonne semaine…

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Après une journée de la femme resplendissante où j’ai profité de quelques heures de soleil avant d’aller sur une conférence sur la permaculture, le lundi est bien gris et ne donne guère envie d’un tête à tête avec la mâche.

Heureusement, les choux raves sont sortis de leur graine et vont nous donner matière à repiquer, sans oublier céleri rave, bette et basilic à semer.

Sinon, on surveille activement : 2 tulipes (sur environ 4000) sont en fleur, certes à 10cm du sol ce qui n’est pas la taille requise mais cela va venir. Il y a les épinards qui commencent à dépasser le stade de « pousse » et le persil qui s’étoffe. La salade traîne beaucoup, comme si elle n’avait pas envie de voir nos couteaux et les carottes sont à nouveau propres maintenant qu’on a enlevé le vilain mouron qui poussait par endroit.

Cette semaine, on admire encore nos serres et après on passe à l’extérieur pour salade, carotte, épinard et oignon puisque le fumier est étendu un peu partout. Et mon grand-père qui nous raconte sa jeunesse (enfin par rapport à ses presque 92 ans tout ce qui est avant 1970 constitue sa jeunesse) où grâce aux champignonnières en dessous de leur terrain, il mettait jusqu’à 200 tonnes de fumier de cheval à l’hectare et qu’il y avait du rendement (forcément, les légumes ne devaient pas peiner…). Donc, si on veut en mettre autant il va falloir braquer quelques centres équestres…

Mais pour le moment, on profite de ce qu’on nous apporte gentiment et comme mon père se lance dans l’élevage de moutons (grrr !!!!), peut-être qu’il n’y aura pas assez de fumier pour nos champs mais pour la porte ouverte (samedi 30 Mai de 19h jusqu’à 0h avec repas partagé, visite nocturne et feu d’artifice en final…), il y a peut-être moyen de faire un méchoui encore que ce n’est pas moi qui vais leur couper le cou…

Bonne semaine…

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Si cela ne se voit pas dans les paniers, nous, on voit les feuilles pousser mm par mm, chaque jour.

Et puis, on est enfin au mois de Mars donc on sème : poivron, aubergine, persil, bette, courgette, tétragone, céleri rave, encore des tomates…

Alors même si pour les petits pois, c’est mal barré, parce que l’idéal c’était vendredi et le dernier carat, mercredi, mais avec toute cette bonne eau du ciel, les champs font spouick ! spouick ! Et ça, ce n’est pas bon pour nos petits pois (enfin, si on veut les manger…)

Et même si je sais que beaucoup râlent après les étendues de serres espagnoles, franchement, là ce serait le pied pour nos petits pois, et parfois pour nous, parce que quand les garçons sont dehors (eh oui, moi, je me planque !), je pense qu’ils doivent en avoir marre de ressembler à des moules sur leur rocher…

Sinon, on a aussi planté les premières pommes de terre (en serre, parce que pour l’extérieur, il va falloir du beau temps)

Et comme pour libérer les caisses à plants, il faut planter, on y va et pour une fois, j’ai bon espoir que bettes, persils, choux raves et fenouils s’enracinent à merveille. Et pas trop l’herbe qui pousse dans les cubes parce que comme on avait peur de s’ennuyer, on n’a rien trouvé de mieux que de semer de l’occupation, et là, c’est moi qui suis triste, parce que c’est mon boulot de récolter tout ça… et devinez qui à trouver cette ingénieuse idée… ouais, nos moules à leur rocher. Cela ressemble à une vengeance… je devrais peut-être leur trouver un bureau ?

Bonne semaine…

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Heureusement que les microbes qui traînent nous mettent en off pour ne pas qu’on s’ennuie (enfin c’est surtout moi qui fait la Princesse Agonisante) et laisse du boulot à Super Carlos.

Parce que maintenant qu’on a monté nos nouveaux tuyaux pour arroser la serre à plants, parce que l’arrosoir, c’est sympa, les 10 premières minutes… l’heure qui suit est beaucoup moins drôle, que nos hommes ont démonté le tunnel à fraisiers (et sous la pluie, s’il vous plaît… cela doit faire plus viril, un genre de pub Coca-Cola en imperméable vert (un peu moins sexy…)), qu’ils ont démonté la serre ronde (parce que la bâche tenait depuis 1999 et qu’elle partait en lambeaux, mais surtout cela devenait une boîte de nuit pour pucerons dès les premières chaleurs et que moi, je n’aime pas les pucerons qui tuent mes jolis légumes ou les rendent noirs, un peu collants), la mâche daigne avoir une taille raisonnable. En fait elle est petite, mais les petites feuilles jaunes qui apparaissent nous disent que là, elles n’iront pas plus loin et moi, je n’aime pas les feuilles jaunes, ni quand elles commencent à pourrir.

Bonne nouvelle pour ceux qui n’aiment pas les navets : nous avions eu la bonne idée d’en rentrer une partie et… ils sont tous pourris. Donc va falloir attendre les bottes pour en avoir à nouveau…

Le truc, c’est qu’à la place, c’est régime panais/céleri rave.

Enfin moi, j’dis ça, j’dis rien…

Bonne semaine…

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Quand la graine de tomate devient une graine de soleil…

10 jours plus tard et les tomates culminent du haut de leur 3 cm. Cela veut dire une séance en tête à tête avec elle pour le repiquage. Quelques heures de bonheur où la grisaille ne nous atteint pas.
Surtout que Carlos, cet infâme, m’a piqué mon p’tit boulot (nettoyer les fraisiers) parce qu’il pleuvait samedi. Alors forcément, s’il pleuvait… je m’incline.
Mais s’il approche mes tomates, je grogne (ou je pars en vacances…)

Le persil a enfin percé le terreau, reste la tétragone qui prend son temps (ou alors il va falloir la recommencer, en même temps, cette jeune fille n’en fait toujours qu’à sa tête et préfère pousser là où elle ne devrait pas)

Tout doucement, mais sûrement, la serre à plants se remplie et nous, on attend le top départ.
Bonne semaine…
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Nos précieuses (comprenez nos tomates) sont enfin semées et si elles ne pointent pas encore le bout d’une feuille, cela annonce le bon côté de l’année. Certes encore 5 mois avant que la première ravisse mes papilles (forcément, je suis privilégiée…) mais tout de même, ouvrir le premier paquet de graines de tomates a quelque chose de festif.

Les garçons sèment les oignons aujourd’hui : blanc, jaune, rouge, échalote. Sans oublier (parce que c’était un peu ce qu’on avait fait…) encore des épinards. La salade attend au chaud, parce que les 9000 plantées en octobre n’ont pas survécu au choc thermique, alors on aimerait ne pas passer notre temps à planter pour rien (parce que, quitte à ne rien avoir, autant profiter du feu de cheminée !).

On a fini le pain de sucre (je sens des mines réjouies) et la chicorée rouge… ce qui veut dire qu’il reste de la carotte (et si elle n’est pas très belle, le fait que vous soyez venus pour en ramasser a permis d’avoir peu de pourriture parce qu’à cette époque, on en jette environ la moitié contre 5% actuellement…), donc c’est dingue ce que vous allez être aimables à la fin de l’hiver !

Le persil commence à s’étoffer un peu (signe qu’on est sur la bonne voie, pas que vous allez en avoir…), les épinards restent maigrichons et même si le quinté gagnant cette année est pdt (encore que j’ai limité au début pour couvrir mes arrières), carottes, navets, oignons et céleris raves, on est content que des maraîchers à côté de chez nous se soient installés en bio et réussissent d’autres légumes (en occurrence la courge musquée et les poireaux parce que là, tous nos plus gros sont partis alors va falloir qu’ils gagnent quelques feuilles) pour rendre l’hiver moins morne…

Bonne semaine…

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Les formations entre maraîchers ont de bon que nous rencontrons nos semblables et que même si c’était sur les moyens de communications en maraîchage, on finit toujours par parler de nos champs et donc de ce que l’on a trop ou pas du tout réussi.

Tout ça pour en venir au fait que Fabien Frémin, maraîcher bio du côté de Flins (sur les terres qui se destinaient à un circuit automobile) a beaucoup trop de courges musquées… Donc vous allez avoir de la courge ces prochaines semaines (ce qui change des navets…)

Il y a aussi notre Dudu (ancien apprenti qui est reparti chez son père à Gambais) qui a de magnifiques poireaux (genre les nôtres l’année dernière mais en plus tordus…) ce qui est totalement injuste puisqu’il nous a piqué du plant ! Mais là, on essaye de finir d’abord nos brindilles dans le champ.

Et une fois qu’on revient et qu’on a fini de biner les épinards, il y a les carottes, qui ont maintenant 3 feuilles et qui attendent notre coup de binette. Mais nous avons 2 tricheurs dans nos rangs : Carlos et Alberto qui laissent l’herbe sur place. Alors forcément ils font plein de rangs très vite, alors que moi, je traîne ma petite caisse en carton – péniblement- pendant qu’ils m’enrhument, mais mes rangs sont plus jolis ! Et j’espère surtout ne pas y revenir avant 1 mois et demi … et je vais faire comme si je n’avais pas vu leurs rangs…

Il y a aussi les fraisiers à nettoyer et la rhubarbe, et encore les vivaces, puis déblayer le carré de salades qui meurent lentement (mais sûrement) et semer les radis avec des herbes, et aussi regarder les épinards et les bettes pousser (mais là, ce n’est pas violent), et j’oubliais, il y a du repiquage et ça, c’est un boulot de filles.

Donc on laisse la binette à la testostérone et nous, on se planque dans notre serre à plants, mais chut… ils ne le savent pas encore.

Bonne semaine…

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A vous de trouver la courge musquée…

C’est entre deux heures de gel que nous essayons d’avancer. Doucement puisque, prisonnier dans leur écrin glacé, nos légumes n’aiment pas être bousculés (et nos mains non plus…)

Des salades ont tout de même été plantées, bien que nous espérons des températures plus favorables, sous peine de les voir disparaître…

Sur un terrain (enfin barquettes) plus sûr, nous attaquons bette et fenouil, en essai parce que d’habitude nous ne les repiquons pas. L’avantage est la chaleur du démarrage pour la germination, parce qu’en ce moment, même la serre à plants n’arrive pas à être hors gel la nuit et seul le soleil fait grimper sa température et ce dernier est souvent timide !

Donc en attendant que tout redémarre, il y a toujours les carreaux des serres à remplacer (pour préserver la chaleur) et mes épinards à biner… ben oui, parce que comme c’est un échauffement, je ne voudrais pas me fouler le poignet !

Bonne semaine…

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Quant aux premières lueurs du jour, l’eau devient glace dans les traces de nos tracteurs, on se demande si la nature nous laissera lui arracher un légume de ses entrailles.

On regarde le givre figer l’herbe et on se dirige vers nos graines. Fenouil, bette, persil et chou rave commencent le bal. Il y a aussi les choux pointus à ressemer puisque les ¾ ont disparu dans l’estomac d’un végétarien qui s’est glissé bien au chaud sous le voile, invisible à nos yeux pour son casse-croute (comme quoi, lui, les choux, il n’a pas de mal à les digérer !). Je n’accuserai pas nos lapinous puisque des ragondins se baladent…

Doucement, on glisse sur Février, mais pas encore de pousse significative sur nos légumes. L’hiver et son régime va encore durer, nous laissant aux petits soins pour les prochaines récoltes. On ressort la binette pour refaire une beauté aux épinards (2è passage tout de même !), histoire de nous échauffer (encore que d’ici juillet, il y aura plein d’autres occasions !), et on s’offre une petite heure de torture…

Vivement que les premières graines pointent le bout de leur nez pour repiquer !

Bonne semaine…

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Cette semaine sera un hommage à une personne qui n’était pas encore une amie mais une AMAPienne que j’appréciais sincèrement.

J’ai appris vendredi matin que ses yeux s’étaient fermés, que sa maladie, commune à celle de ma mère, avait laissé sa fleur grandir en elle, comme dans l’écume des jours.

Parfois, j’entends que certains d’entre vous ont des problèmes de santé et les voir bien après est la plus belle des victoires pour moi.

Parfois, cela me touche de plus près et mes yeux coulent.

Cette semaine, je la revois elle. Son sourire, ses enfants, son mari, ses venues aux cueillettes, aux portes ouvertes, ses encouragements pour nos légumes.

Alors quand je sèmerai nos premières tomates, c’est un peu d’elle que je sèmerai, quand les premiers haricots grains mûriront, c’est un peu d’elle que je verrai et quand le basilic embaumera, ce sera son sourire qui nous accompagnera.

En attendant, il y aura des jours plus gris, avec juste la certitude que nos larmes ne sont là que parce que l’on a aimé.

Bonne semaine…

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