Amap Plaisir des Saveurs

Ceux qui ont été contrariés dans leur projet de vacances de part les grèves et le volcan ont dû particulièrement rager en constatant le temps magnifiques qu’ils auraient pu avoir en vacances… et cela malgré les gelées matinales.

Nous, qui ne sommes que simples paysans, râlons du manque d’eau (mais où est donc passé ce vent d’Ouest qui était censé nous apporter l’eau ? Que le lutin farceur qui l’a échangé contre un vent du Nord-Est nous le rende !)

Mais bon, vous avez déjà vu un paysan content, vous ? Moi, non !

Mais qu’est-ce que c’est agréable d’avoir le soleil.

Rien que le matin pour aller cueillir les tulipes…

Imaginez : un dimanche matin, vers 6h30 pour que les tulipes ne soient pas trop ouvertes. Vous êtes là, au milieu du champs. Le soleil derrière vous, pas tout à fait encore présent. Juste un jaune très pâle qui chasse le bleu gris de la nuit. Quelques oiseaux. Parfois le coucou. Zut, c’était la première fois de l’année que vous l’entendiez et vous n’avez pas un sous sur vous. Dommage, vous ne serez pas riche cette année. Mais tous les ans, c’est pareil. Pourtant vous savez que cela vous apportera richesse si un sou traîne dans vos poches lors de son premier chant… Enfin, on sourit en l’entendant. Peut être l’année prochaine.

Pas un bruit à part la nature. Tout le monde dort. Nous aussi, encore un peu. Après tout, il est à peine 7h et on est dimanche. La rosée mouille les chaussures, donne froid aux mains quand on arrache la tulipe du sol. Pénurie de sceau pour elles, alors on casse les oignons. Peut être que si on avait le courage, on pourrait les replanter dans le jardin. Le fond du ciel se colore : une pointe de rose. Le soleil se lève. Vous étiez là avant lui. Parfois, il y a de la brume. L’air sent l’humidité. Fermez les yeux. Ecoutez. Un moment de bonheur. Juste vous, le ciel, le chant des oiseaux, l’odeur des tulipes mêlée à celle de la rosée, un geste que votre mère a fait avant vous pendant des années. C’est pour cela que l’on continue. Parce qu’il est tôt, qu’il n’y a personne et qu’après vous retrouvez vos enfants au fond de leur lit.

Bonne semaine.

La fébrilité était bien là : il y a eu 3 pannes dans la journée de mercredi, ce qui a grandement contrarié la passion de mon père. Bref, les pommes de terre ne sont pas encore toutes en terre.

Mais continuons notre tour de champs. La tétragone a été plantée samedi. Elle est toute belle et bien verte, pour une fois nous sommes à l’heure pour la planter. Elle ne tardera pas à devenir immense.

Nos premières courgettes sont bien au chaud dans la serre ronde. Encore 6 semaines et les premières devraient être bonnes à cueillir.

Nous avons ressemé du persil parce que celui de la serre commence à monter.

La dernière saison de tomates est prête à être repiqué et les potirons sont semés…

Plein de bonnes choses sous un soleil radieux, même si les matins fleurent bon la gelée. D’ailleurs, nous sommes en Lune Rousse depuis mercredi dernier(appelée ainsi parce que cette méchante a une petite tendance à faire roussir les légumes). Cette lune à la particularité d’avoir au moins 14 jours de froid. On dit d’elle que « si elle commence en lion, elle finit en mouton » et inversement. Vu les températures des aurores, il y a de fortes chances qu’elle soit plus chaude en décours de lune et puis, comme dit notre grenouille (mon grand père ou ma grand mère) « pas de brouillard en Mars, pas de gelée en Mai »

Au passage, les fraisiers commencent à avoir quelques fleurs… les cueillettes ne vont pas tarder à commencer.

Bonne semaine.

Nous y avons cru et nous avons été exaucés ! il n’a pas plu ! Les petits pois sont finis de semer (il y aura même des petits pois mange tout cette année)

Et tant qu’à gagner, autant continuer de jouer, alors on a semé haricots verts et haricots à écosser tigrés. Plus tard, il y aura même des haricots noirs… que de couleurs!

Le deuxième et le troisième carré de tomates sont plantés. Le 4^ème devrait suivre la semaine prochaine. Soit en tout, 2400 pieds de tomates…

Nous avons découvert les premiers petits pois, et ils sont beaux, mais beaux… vous en pleureriez. Enfin, l’herbe aussi commence à être belle…

Nous allons essayer cette machine merveilleuse qui est censé nous éviter l’herbe : la herse étrille. Au mieux, nous sommes sauvés, au pire, il n’y aura plus un petit pois…

Et cette semaine, vous sentirez une certaine fébrilité envahir mon père : c’est l’heure de planter les Pommes de Terre. Ce n’est pas la peine de lui parler d’autre chose, il ne pense qu’à cela.

Après avoir été dans les radis jusqu’au cou (surtout mon grand père puisque c’est lui qui a fait toutes les bottes, soit près de 3000 bottes en 5 semaines, pas mal pour un petit gars de 87 ans, je vous le disais que l’on avait aucun scrupule à exploiter nos ancêtres !), nous allons entamer l’ère des épinards et des bettes… cherchez des recettes parce que nous avons de la ressource en attendant le reste (navets nouveaux, carottes nouvelles, choux pointus…)

Pour ceux qui dépriment (et que je comprends parce qu’autant de bettes et d’épinards, ça sent le régime vert !), il y a une explication toute bête. L’avantage des épinards et des bettes (ainsi que du persil), c’est que ce sont des légumes à plusieurs cueilles et qui poussent vite, alors que les carottes doivent être semés en oct/nov pour n’arriver que fin avril dans le meilleur des cas, pareil pour les choux. Il fait trop froid en Ile de France et nous n’avons pas assez de serres pour faire plus de ces légumes si appréciés des gens…

Bonne semaine.

Ah ! Tant que j’y pense, nous ferons nos portes ouvertes le samedi 22 Mai et une séance de rattrapage le samedi 26 juin. Pourquoi 2 dates ? Parce que beaucoup d’entre vous sont professeurs et se plaignent du fait que j’organise les portes ouvertes en même temps que la fête des écoles…

Tout d’abord :

Que l’amap du mardi culpabilise de me faire travailler tout lundi matin pour que personne ne soit en retard dans son travail…

Puis :

Le premier carré de tomates n’est toujours pas planté, mais il le sera à la première heure mardi matin.

Patience, plus que 2 mois ½ avant de les avoir dans les assiettes.

Les courgettes poussent et je n’ai pas encore trouvé où les planter, puisque les seuls carrés de libres ont eu des courgettes ou des concombres l’année dernière. Et avec les rotations, cela relève un peu de l’équilibriste.

Il va falloir penser à semer les potirons, et vous savez quoi : j’ai trouvé encore plus de variétés, donc encore plus de bonheur… enfin, pas pour ceux qui n’aiment pas.

Cette semaine, dans les paniers, nous amorçons les bettes et les épinards. Donc, une moitié des amaps auront des bettes et l’autre des épinards. Inversement la semaine prochaine, histoire de laisser le temps à ses légumes de pousser. Nous raclons aussi les fonds de tiroirs pour ce qui concernent les poireaux et les carottes, donc pas d’alternance pour la semaine prochaine.

J’ai planté les artichauts mercredi dernier puisque tous les autres sont « mourus » avec le froid. Je ne suis pas convaincu qu’il donne assez pour les paniers… Ce sera peut être plutôt un cadeau pour les cueilleurs des haricots du mois de septembre.

Ensuite, nous espérons fortement que la pluie nous laissent (allez soyons fou !) 2 jours de répit, histoire que nous puissions finir de semer les petits pois, les premiers haricots et mon père, ses chères petites pommes de terre toutes mignonnettes… d’ailleurs, cette année, nous avons une nouvelle variété : la Coquine et comme nous l’a judicieusement fait remarqué un client, elle sera à sauter.

Bonne semaine.