Archives pour août 2021

Le panier du 02 septembre 2021

lundi 30 août 2021

 

Les tomates sont consciencieusement effeuillées pour les tenir le plus longtemps possible hors de la maladie. Mais il faut avouer que nous attendons plus après le céleri rave qu’après nos tomates… alors profitez-en autant que possible, nous ne savons pas jusqu’à quand elles seront de bonne composition !

Pour le reste, nous entrons dans l’automne : première prise de contact avec le chou…

 

 

1 kg pommes de terre fermes

1,5 kg tomates

1 kg carottes

0,2 kg chou kale

1 betterave

1 bette

1 oignon botte

1 basilic

La gazette du 30 août au 03 septembre 2021

lundi 30 août 2021

Bacary Toure, saisonnier chez SARL Renard, producteur de légumes bio, 78Petite anecdote de la semaine.

Pour ceux qui ne le savent pas, nous sommes donc trois associés (Carlos, Laure et moi-même, Céline), un CDI à 35h/semaine  (Olivier), deux saisonniers 8 mois dans l’année à 42h/semaine (Nelson et Bacary), plus les vendeurs sur les marchés dont Lucas qui travaille avec nous depuis 10 ans, et parfois, si l’envie nous en dit, un petit jeune à exploiter (et user, parce que les pauvres finissent au bout de leur vie en à peine 4 semaines à travailler dans les champs).

Don,c pour les vacances, nous demandons qui veut quoi, histoire de s’organiser… même si nous regardons mal les saisonniers qui osent avoir envie d’évasion…

Olivier a pris ses 3 semaines début juillet. Carlos a suivi et Laure a clôturé. Je me suis contentée de 2 weekends en début de période, comme à mes habitudes estivales. Nelson a pris une semaine après le 15 août, sans grande anticipation, mais cette période de l’année permet de la flexibilité.

Et septembre est le mois de la reprise. Aussi bien au niveau des marchés que des récoltes de stockage. Le Grand Chef embrayant le mode « Patate Power » beaucoup plus rapidement que nous ne sommes prêts, il est impensable de s’absenter à ce moment…

Et Bacary me parle, tranquillement, d’une envie de prendre le large durant septembre. Sans en avoir informé Carlos avec qui il travaille.

J’en discute avec Carlos qui me répond qu’aucune demande n’a été exprimée par Bacary. Et même le contraire puisque son compte en banque crie plus famine qu’abondance.

Cela en reste là.

Mais jeudi dernier, pendant que mes mains faisaient des bouquets de basilic, Bacary arrive, tranquillement, pour prendre sa semaine le mois prochain. Vous noterez que Papa (Carlos) avait envoyé notre Petit (Bacary) voir Maman (moi). Naturellement, Maman cherche à joindre Papa (sur messagerie…) pour une concertation intelligente. Parce que le mois prochain, quand nous sommes le 26 août, peut être très proche. Surtout qu’au final, il voulait dès le 30 août… mais vous connaissez les Petits et leur organisation ! Donc Maman a dit oui. Car c’était mieux avant les patates que pendant où nous aurions eu deux accidents cardiaques (Super Carlos et le Grand Chef) à gérer.

N’empêche, Papa est très fâché contre le Petit, et pas certaine que plein de bisous le rende de meilleure humeur…

 

Belle semaine !

Le panier du 26 août 2021

lundi 23 août 2021

Il semblerait que ce soit la seule et unique semaine avec une aubergine dans le panier. Nous avons réussi à faire à peu près 3/4 de nos quantités de coulis habituelles pour passer l’hiver et parer aux grands froids qui pourraient survenir. Nous ne savons pas si nos tomates dépasseront le 15 septembre. Nous savons qu’il n’y aura aucun melon sur les 1000 plantés : le feuillage est mort et il ne manque pas grand chose pour que les premiers melons mûrissent mais, après en avoir goûté plusieurs, rendons-nous à l’évidence : ils sont imbouffables… et les concombres sont en train de mourir. Bref, nous attaquerons l’automne et son cortège de choux dès la semaine prochaine, en espérant garder nos pieds de tomates assez sains le plus longtemps possible pour vous faire rêver un peu…

1 concombre

1 aubergine

1 kg pommes de terre fermes

2 kg tomates

0,5 kg carottes

0,5 kg oignons rouges

0,4 kg épinards

1 herbe

La gazette du 23 au 27 août 2021

lundi 23 août 2021

Cabourg été 2021Il y a des années où, la saison sur le point de s’achever, nous regardons derrière nous et ne savons pas quoi en penser… Des tomates prêtes à déclarer forfait sous la maladie alors qu’elles ploient sous le poids de leurs fruits pas mûrs. Des courgettes à bout de souffle quand elles sont 1/3 de plus. Un millier de melons prêts à mûrir mais dont le feuillage sec est déserté par la vie. Des fraises dont on n’aura remué la verdure que pour ne rien trouver. Et quelques réussites comme les haricots, qui se croient en octobre. Et tout l’automne qui frétille de bonheur d’être bientôt chouchouté.

L’été 2021 fera partie de notre catégorie d’anachronisme. Personnellement, ce ne fut pas le plus dur. Nous avons survécu à tellement pire. Cet été nous a bousculé, mis à mal dans nos objectifs, avorté des projets : il n’y aura pas de serre supplémentaire pour faire des rotations correctes donc il faudra en faire un peu moins. Il n’y aura pas non plus de verger. Les fraises remontantes seront abandonnées et pas sûr que melon et pastèque soient reconduits. Parce que, même s’ils étaient venus, nos boulots sont trop saisonniers et trouver ponctuellement des personnes qui coûteraient à l’entreprise la même somme que nous pour garder des prix de vente représentatifs du travail sous-jacent, semble mettre notre santé physique à rude épreuve. Nous l’avons constaté ces dernières années à nos dépends entre absence imprévue des saisonniers, personnes qui n’avancent pas et suppression de nos congés à la dernière minute pour combler les heures manquantes. Et cette année, où des heures hors cadre privilégiant les légumes à notre plaisir personnel sont parties dans l’oubli (car tout le monde ne retiendra de cette année que ce qu’il n’y a pas eu), des priorités se redessinent parce qu’il est plus important de nous donner notre vie que des années à d’autres. Nous compterons sur nous-même et ne ferons que ce que nos bras permettront même si beaucoup en attendent toujours plus.

J’ai envie que nous préservions le plaisir de travailler ensemble, de cajoler nos légumes et de lâcher la binette pas trop tard pour rire avec nos familles.

Nous continuerons à adorer ces heures à caresser nos légumes, à nous pencher sur eux  pour les cueillir et sourirons en pensant à la binette. Et prendrons le temps de savourer aussi chaque instant hors de nos rangs de terre.

Cette année est une piqure de rappel que notre vie n’est pas que se pencher sur notre terre. Le ciel est tellement beau. Il y a un temps pour cultiver le sol. Un autre pour cultiver notre vie.

 

Belle semaine !

La gazette du 16 au 20 août 2021

mardi 17 août 2021

Encore une partie de l’équipe en vacances. Et horreur !!!! Un gros départ de mildiou dans nos tomates. De petites taches brunes sont apparues sur les feuilles de toute une serre, en plus d’un foyer bien localisé dans une autre. Nous avons déjà eu ce problème en août 2017, après des pluies torrentielles pendant 15 jours, et le retour du beau temps a stoppé net l’hémorragie. Nous croisons fort les doigts pour garder le soleil jusqu’en octobre afin de ne pas plier notre saison de tomates.

Avouons-le, cet été est loin d’être une réussite. Et notre grand jardin qu’est Rungis a quelques qualités pour équilibrer cette année… C’est la première fois depuis que je travaille dans les champs que nous n’avons aucune salade en plein mois d’août. Parce qu’elles pourrissent dans le champ. Et le persil aura aussi un trou. Les courgettes prennent le même chemin.

Bref, notre automne anticipé a eu le mérite de rendre nos choux magnifiques… et les autres légumes automnaux.

En attendant de savoir où penchera la balance du temps, nous nous concentrons sur ce qui reste. Un petit passage supplémentaire dans les poireaux pour éliminer les Vilaines qui tentent de se faire une place. Quelques laiterons sont à enlever des panais. Des serres sont à préparer pour la suite. Les navets, radis noirs, radis roses et quelques herbes sont encore à semer. La pain de sucre à planter.

Notre esprit lâche prise sur l’été et se concentre sur la suite.

Parce que les dés sont jetés. Parce qu’il ne sert à rien de s’inquiéter pour hier et l’été aurait été tellement mieux SI le soleil avait été de la partie. Parce qu’il y en a assez pour tous. Parce que ces périodes nous rappellent qu’il faut apprécier le moment présent. Parce que nous avons survécu à 2007, 2012, 2016 et que notre situation était beaucoup plus compliquée. Parce que le jour est toujours au bout de la nuit. Et parce qu’il faut apprendre à danser sous la pluie.

Belle semaine !

Le panier du 19 août 2021

lundi 16 août 2021

 

Alors, alors… ben, à part pour ceux qui viennent cueillir leurs haricots, on ne peut pas dire que l’été soit généreux cette année…

Pas de déprime de notre côté. Nous regardons les jours passer avec perplexité, ne sachant pas vraiment que penser sur nos légumes estivaux… Pour le moment, l’automne s’annonce beau. Mais pour le reste, nous adoptons le Carpe Diem et ne promettons surtout pas de tomates pour la rentrée…

 

1 betterave

0,4 kg haricots verts

1 kg pommes de terre tendres

1 concombre

0,5 kg échalotes

1 bette

1 kg tomates

1 herbe

1 surprise

Le panier du 05 août 2021

mardi 3 août 2021

 

On ne change pas grand chose et on recommence…

Mais nous savons que, tant que ce sont des tomates, tout va bien…

Et tout va bien (surtout parce que nous ne sommes plus qu’à 30% des paniers…).

 

 

0,7 kg pommes de terre nouvelles

0,4 kg haricots verts

2 kg tomates

1 concombre

1 bette

0,5 kg carottes

1 salade

1 herbe

La gazette du 02 au 06 août 2021

mardi 3 août 2021

poireaux à désherber chez SARL Renard, producteur de légumes bio 78L’herbe essaie de nous prendre sur deux fronts à la fois : il y a les fenouils qui sont un tapis de panique et les poireaux qui sont de jolies lignes de marguerites américaines (parce que mes grands-parents ont vu cette herbe débarquer avec les Américains en 1944) – ou Galinsoga pour les dingues de botanique. Donc les hommes ont pris leur courage et tentent de faire du tapis de jolies lignes de fenouil (et cela semble plutôt bien parti). De notre côté, avec Laure, nous attaquons les poireaux et, si l’herbe s’arrache bien (pour le moment), la longueur des rangs est dissuasive…

Peut-être est-ce aussi cette saison si « automnesque » (vous nous racontez les déboires de vos plants de tomates en regrettant de ne pas avoir de serres), où voir Bacary arborer son bonnet de laine, fièrement, dans nos serres à la veille d’août et Nelson engoncé dans sa doudoune nous file le bourdon…

Et les céleris raves qui sont prêts à être récoltés alors que nous n’avons pas encore touché la première aubergine…

Bref, nos petits plaisirs ne seront pas dans l’été puisqu’il semblerait que cette saison se soit passée de nous. Nous nous réjouissons de ne pas (encore) voir de mildiou, d’entendre nos hirondelles piailler de bonheur au hangar du haut, de pouvoir enfin réorganiser la logistique (ah ! parce que je ne vous avais pas dit : le moteur de notre chambre froide du haut a rendu l’âme cette semaine donc, à défaut d’avoir une serre de plus cette année pour de meilleures rotations, nous aurons de quoi continuer à garder nos légumes au frais)… et bah oui… devoir en faire un peu moins l’année prochaine puisqu’il n’y aura pas de nouvelles serres. Il semblerait que l’Univers conspire pour nous faire profiter de la vie et de ses petits plaisirs…

Belle semaine !