Archives pour la catégorie ‘Dans les champs – la gazette de Céline’

La gazette du 9 au 13 septembre 2013

lundi 9 septembre 2013

En principe, on devrait être aux patates. Sauf qu’il pleut et quand il pleut, on n’est pas aux patates. Donc mon père disparait avec son vito, nos hommes plantent les salades et moi, je me demande ce qui pourrait remplir les paniers (pas trop difficile) mais surtout qui ne prenne pas trop de notre temps. Pommes de terre oblige, surtout si le soleil apparaît.

Alors bien qu’un potiron de 10kg pourrait faire l’affaire pour les petits paniers, c’est peut-être un peu exagéré…

Donc, on profite de cette pluie pour cueillir nos tomates qui nous disent qu’il fait trop froid. Bref, il faudrait fermer les serres la nuit. On regarde nos épinards (encore un peu petits), nos navets (pas prêts d’être arrachés), nos panais (aussi beaux en-dessous qu’au-dessus) et mon grand-père qui passe en nous disant : « plus besoin d’arroser les carottes, elles sont assez grosses ! ». Oui, oui, Pépère, on lui dira de fermer le robinet. Si Dame nature pouvait écouter l’Ancêtre, cela nous ferait plaisir…

Et les choux… mon père a passé le broyeur au-dessus des choux. Donc l’herbe n’a plus de tête, et vous savez ce qu’on dit : « Quand on n’a pas de tête, on a des jambes »… Espérons qu’elle court chez le voisin !

Et les poireaux adorent ce temps : de l’eau (vendredi par l’arrosage), un petit buttage (histoire de lui masser les racines) et  de l’eau (aujourd’hui par le ciel). Résultat : une nette augmentation de la masse corporelle qui me donne envie de le taquiner, mais on n’a pas le temps… parce que les patates, les patates, les patates, les patates…

Et si mon père vous lance les légumes par la fenêtre cette semaine en repartant dans un crissement de pneu c’est parce que les patates, les patates, les patates, les patates…

Bonne semaine.

pommes de terre

La gazette du 2 au 6 septembre 2013

lundi 2 septembre 2013

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Savez-vous que l’A13 à 5h30 le matin, c’est beau ? Non pas que cela ait une grande importance à vos vies (ni à la mienne), mais c’est le constat que nous nous sommes fait avec Vitor samedi matin en attendant le dépanneur. Tout cela pour un pneu éclaté. La bonne nouvelle est que comme nous n’avons pas été dans le décor, on est tous là pour attaquer la rentrée. La mauvaise est qu’avec toutes ses émotions, on se sent tout raplapla pour finir de biner les choux… C’est la meilleure excuse que j’ai trouvé…

Pour les champs, c’est officiel, on est en automne : belles journées ensoleillées avec nuits fraîches. Ce qui en pratique fait mourir le basilic et ralentir les tomates et les courgettes. J’ai comme l’impression qu’on ne va pas tarder à attaquer le poireau…

Mais avant tout ça, on plante le persil et les bettes. Puis on coupe la tête aux potirons and co : pas pour le plaisir de la décapitation, mais pour les aider à faire mûrir les derniers fruits au lieu d’avoir des feuilles et des fleurs, après tout encore 4 semaines avant de les ramasser.

Ce matin, inspection des pommes de terre par le Grand Chef. La date de la grande bataille n’est pas encore placée mais la tension monte. Pour le divertir, on lui met les 100kg de sucre dans les bras, un tuyau d’eau, son tracteur avec le tonneau et une mission : traiter les carottes et les poireaux au sucre. Bref s’il est mignon et n’embête personne, il le fait tout seul et brille comme un sucre d’orge à la fin de la journée. S’il n’est pas mignon, il demande à quelqu’un de jouer au sucre d’orge à sa place, histoire d’avoir une machine à barbapapa au lieu d’une voiture (et vous savez comment sont les Portugais avec leur voiture…)

Et petite nouvelle : il semblerait que les endives n’ont pas aimé le printemps. Mon père a vu le phénomène dans les champs du Nord la semaine dernière avant de s’apercevoir que les nôtres faisaient pareil : elles montent. On a de belles fleurs bleues… On va les broyer pour voir si elles décident de repartir dans le droit chemin, sinon… sinon ce ne sera qu’un échec de plus.

Bonne semaine.

La gazette du 26 au 30 août 2013

lundi 26 août 2013

Semaine de pré-rentrée et déjà les parisiens sont sur les dents. Cela va être chaud… encore que ce n’est pas les haricots qui vont nous occuper.

Tout doucement, on reprend le rythme des livraisons : encore une de plus cette semaine. Et après, on s’y jette. Deux mois en apnée où le soleil sera notre seul repère. Mais en attendant ce charmant programme, on flâne un peu (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour éviter le désherbage des choux…)

On commence à enlever les tomates pour y mettre persil et bette, tout plein de verdure pour Mars, s’il ne fait pas trop froid (parce que le -19°C d’il y a 2 ans ne leur a pas plu), ni trop maussade (parce que le temps grisonnant de l’année dernière non plus). Cela sera selon le bon vouloir de Dame Nature.

On va aussi se promener parmi les potirons où quelques potimarrons ont une belle tête de potimarron qui a bien mangé cet été : ventru et orange. Certes, tout n’a pas réussi et il faut compter quelques disparitions (mais  le plan de Carlos n’étant pas clair, je ne connais pas les victimes).

Et les patates… eh bien, elles sont petites. Enfin, une partie et celles qui devraient être grosses. A priori, mon père n’a pas assez pleuré sur leurs pieds pour les faire grossir. L’avantage est qu’il sera plus facile de faire pile 1kg. L’inconvénient est que le temps d’épluchage sera multiplié… Bref, trop d’eau pour les planter à l’heure, trop froid pour les booster, trop sec pour avoir du calibre. Mais trop essentielles à la survie de mon père pour les laisser dans le champ (et à celles de vos paniers, parce que sans choux, ni patates, il me reste… je vous ai déjà dit que le panais était magnifique, enfin, son feuillage…)

Bonne semaine.

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La gazette du 19 au 23 août 2013

vendredi 23 août 2013

Laure l’a écrit à la ferme, j’ai donné trop de devoirs pendant ma semaine et notre marraine la fée n’est pas venue. Moralité, de l’herbe aux pieds des choux, il y a toujours. Qui, ceci dit, ne sont pas très beaux, et peut-être n’est-ce pas une mauvaise chose pour certains (et dans l’absolu, les panais sont magnifiques… donc on a une roue de secours !)

Un petit tour ce matin pour voir où la nature nous a mené avec pour verdict : on a de la carotte (et limite celle semée en Juin est plus belle que celle d’Avril, mais vous mangerez les plus vieilles d’abord !), les potirons sont en pleines fleurs et de beaux fruits sont sur les pieds les plus vieux, les aubergines donnent, les poivrons prennent des coups de soleil (et comme d’habitude, ce sont ceux-là qui rougissent…), les tomates sont belles et la dernière saison commence à rougir, les choux sont… dans les choux (enfin l’herbe !), les salades poussent, poussent, poussent presque jusqu’au ciel et les haricots traînent.

Un petit tour de l’activité humaine : Alberto, Vitor et mon frère sont encore en vacances. Carlos est au top (il se marie l’année prochaine : économie, économie !), Albert commence à trouver que le temps loin de Béatrice est long : vivement Décembre. Laure jongle entre les choux et les feuilles (de compta). Moi, je me remets dans le bain. Et mon père, il s’inquiète : pommes de terre trop petites, c’est sûr, il va falloir tout ramasser à la main ! Oh ! Le temps de perdu ! Et puis, à Bazoches, on ne pourra pas rentrer la machine dans la terre s’il ne pleut pas ! On n’y arrivera pas, on n’y arrivera pas, c’est sûr, on n’y arrivera pas.

Mais Papa, la moitié va aux AMAP, la moitié est à St Rémy et nos AMAPiens, ils se sont économisés cette année sans les haricots à cueillir, alors pour avoir des patates (parce qu’un kilo par semaine, c’est peut-être beaucoup mais ils préfèrent toujours à un kilo de topinambours par semaine…), on leur demande gentiment et les mercredis et samedis de Septembre, ce sera patate party dans les champs… T’inquiètes pas Papa, on y arrive toujours…

Bonne semaine.

La gazette du 5 au 9 août 2013

lundi 5 août 2013

Il se trouve que la semaine dernière a été dédiée à la mise en beauté de nos poireaux : presque un plaisir. La pluie avait rendu la terre généreuse (on avait juste à tirer sur l’herbe pour avoir les feuilles ET les racines), donc en 2 jours, on avait un carré tout propre. Reste plus qu’à repasser les choux et là, même de loin, on trouve que c’est très vert (et pas par les choux…)

En même temps, cela fera une occupation au plus chaud de la journée parce qu’autrement, il reste à nettoyer les serres, enfin commencer à enlever les tomates qui ont déclaré forfait (ou bien est-ce nous de les voir si… desséchées ?!)

Donc l’été a fini par nous laisser son soleil en pension mais les légumes ne sont pas du même avis, donc on attaque l’automne, dans les paniers (betterave et fenouil), et dans les semis (épinard, navet, mâche, chicorée, radis…).

Et puis, moi, je me prépare à ma semaine de vacances…

Bonne semaine.

soleil couchant

La gazette du 29 juillet au 2 août 2013

lundi 29 juillet 2013

paille

Après le déluge de samedi, on retrouve un peu de fraîcheur et nos légumes respirent en aspirant toute l’eau qu’ils peuvent.

Sauf nos tomates, qui sont reparties à bouder. Elles boudent en rougissant un peu, mais pas beaucoup. Donc votre chance est que le mois d’Août sonne et que seul 1/3 des AMAPiens sont encore là (bien qu’avec la petite bête (le tique) qui a terrassé la grosse (le Grand Chef), on en a mis certains en vacances plus tôt que prévu), ce qui fait qu’il y a des tomates dans les paniers.

Pour les haricots, ce sont les lapins qui se régalent. C’est amusant comme ils préfèrent les haricots aux betteraves, non ?

La bonne nouvelle, c’est que Carlos revient. On n’a même pas eu le temps de ranger la spatule (oui, parce que c’est comme ça qu’on le décolle du travail, ce p’tit gars !). Bon, il y a Vitor qui part vendredi mais pendant 3 jours, nous serons presque complets !

Ceci dit, cette année, nous ne passons pas notre temps à cueillir tomates et haricots. Certes, on passe notre temps à bouger l’irrigation. Cela change du printemps où nous passions notre temps à couvrir nos légumes. En fait plus j’avance et plus je me dis que mon métier n’est pas de récolter des légumes mais de les protéger des autres prédateurs que nous. C’est entre le grillage (contre les lapins) et le sucre (contre les mouches) que nous trouvons le temps de profiter de nos petites carottes, semées bien tard à cause du vilain temps.

Et maintenant qu’Août est à nos portes, il faut penser à la rentrée : radis, épinard, chicorée, navet. On n’a pas encore eu le temps d’apercevoir tout ce que l’été promet qu’il faut déjà repartir dans l’autre sens. Quoiqu’on fasse, tout est une histoire de temps !

Bonne semaine.

La gazette du 22 au 26 juillet 2013

lundi 22 juillet 2013

bassine de tomatesCet été, nous innovons dans le feuilleton. Pour rappel, nous étions la semaine dernière au milieu de nos courgettes avec un petit mouchoir pour nos premiers vacanciers.

Cette semaine : rebondissement. Tout d’abord, un Grand Chef (mon papounet) qui m’appelle mardi à 8h parce qu’il part aux urgences. Un bête mal de dos qui lui coince un nerf qui lui fait plisser un œil, qui l’empêche de dormir, qui lui fait tourner l’autre œil, qui lui donne la langue pâteuse et qui commence à lui paralyser la bouche. Et là, on est mardi matin, 8h. Hôpital, examen, ponction lombaire, suspicion de méningite, 3 neurologues, questions sur ses déplacements à l’étranger (ce à quoi Annick, sa compagne, répond : « la plaine de Jouars Ponchartrain »), confirmation de méningite, changement de chambre avec des infirmières plus jeunes, plus jolies et forcément plus gentilles, et verdict final : piqûre de tique. Bref, tout ça pour avoir été se rouler dans l’herbe. Mais tout de même un petit traitement de 21 jours et une paralysie de la bouche (il ne peut plus sourire et parle assez mal, ce qui est assez drôle pour nous, mais qui risque de faire peur aux personnes le croisant pour la première fois…). Il est rentré aujourd’hui avec ordre de ne pas bouger de la semaine.

Deuxième rebondissement : la pompe en panne (encore que ce soit une constante dès qu’il fait beau). Mardi matin, elle fonctionne. Mardi soir, elle ne fonctionne plus. Naturellement la personne qui s’en occupe est en vacances et le numéro que nous avons n’est pas le bon. Heureusement, on a un super plombier qui a pu nous dépanner mais seulement jeudi. Moralité, 1 ½ journée sans eau pour nos légumes qui se tortillent sous le soleil.

Résultat des courses : nous avons en moins : un père, 2 salariés en vacances, ma tante en arrêt maladie pour cancer du foie, notre emploi tremplin qui soit prend des vacances, soit pose un arrêt maladie et un frère qui rampe dans l’eau pour les pompes. Donc, on annule une partie des AMAP pour joindre les 2 bouts et on est presque content de ne pas voir 1 seul haricot sur les pieds, le soleil étant plus fort que tout.

Et dans tout ça, on taille les tomates, on les tortille, on les cueille et on sue. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Mais en fait, ce qu’on aimerait surtout, c’est que 2013 passe très vite.

Bonne semaine.

La gazette du 15 au 19 juillet 2013

lundi 15 juillet 2013

Nos premiers vacanciers ont pris le large, nous laissant seuls au milieu de nos courgettes. Parce que pour les tomates, il va falloir attendre encore une semaine. Réfractaires à nos cajoleries, c’est avec parcimonie qu’elles rougissent : de vraies jeunes filles ! Nous, on attend et on peste, mais cela ne change rien à l’affaire, leur volonté est reine. A la place, il y a de la courgette, plein de courgettes, des montagnes de courgettes. Et pourtant, on ne les flatte pas. Nous sommes aux petits soins pour nos tomates, suant des matinées entières pour leur faire une beauté, pour hâter leur maturité, espérant que la caresse de nos mains leur fasse grand bien. Mais non, ce sont les courgettes qui sont réceptives. Comme quoi…

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     En même temps, il n’y a pas que les tomates qui nous résistent. Les haricots n’en font qu’à leur tête. Ou, vu leur hauteur, ce sont les lapins qui se payent leurs têtes.

Sans compter le manque d’eau. Le choix est dur : devons-nous arroser ce qui viendra pendant votre absence (puisque les 2/3 des AMAPiens partent rejoindre le 1/3 de nos clients en vacances) ou bien arroser ce qui sera dans les paniers cet hiver (parce que là, nos clients vous laissent gentiment tout ce qui est choux, panais, topinambours, radis noir, chicorée, poireaux et partagent le reste) ?

La question est posée. Dans tous les cas, il n’y a pas assez de tuyaux ou d’heures dans une journée. Donc en alternance haricots, choux, haricots, poireaux. Forcément, il y a plusieurs saisons de haricots et pas toutes au même endroit. Non cela gâcherait notre plaisir. Trouver les légumes, c’est un peu une chasse au trésor. Surtout quand ils viennent mal… Encore que les potirons ont l’air de se refaire une santé. Peut-être… mais je n’ose m’avancer, donc peut-être que l’automne sera sous le signe de la courge (en même temps, ils ne peuvent pas décider de ne pas être beaux tout le temps !)

Mais en attendant, ce sont les tomates qui nous manquent le plus…

Bonne semaine.

La gazette du 8 au 12 juillet 2013

mardi 9 juillet 2013

Cela ressemble fortement à l’été : l’envie de voir la mer, de manger dehors, la chaleur du vent sur la peau, la peau hâlée… mais toujours pas de tomate. Pourtant, cela s’annonçait plutôt bien : quelques rougeurs et un beau week-end, mais il faut croire que ce n’était pas assez. On ne peut pas dire que c’est le feuillage qui les cache, parce qu’il a triste mine. On est très loin de la jungle amazonienne. Donc patience et mangez des courgettes, parce que elles, elles sont au taquet. Et heureusement parce qu’on ne peut pas dire que l’on croule sous les légumes. Ils sont là, à nous narguer, en ne poussant pas.

Nos haricots (enfin la 1ère saison) fait 10cm de haut et il y a un pied tous les 10cm. Au moins, ils ne seront pas gênés pour s’étoffer. Encore qu’à 10 cm de haut, les haricots risqueraient de traîner par terre en poussant (à moins qu’ils deviennent mini comme les pieds…) et de pourrir au bout, histoire de nous contrarier. Ou alors, les lapins pourraient les aimer, la laitue étant trop loin pour eux… !

Alors en attendant que la nature se décide, on désherbe. Les choux sont propres, pas très gros (en clair, cela veut dire que cette année, ce ne sera pas notre plus grande réussite), les potirons sont tous plantés. Je ne sais pas s’il y aura abondance mais il y a des pieds. Et au début, je trouvais que j’étais pingre sur le nombre, mais un coup de froid, des pieds à moitié mort qui, comme le phénix, ressurgissent et un frère qui s’est lâché sur (ou a lâché) les graines, on se retrouve avec le double.

Bref, si cela vient doucement, cela vient quand même. Quand ? On ne sait pas. Comment ? C’est tout le mystère. Et pourquoi ? Parce que c’est le talent… non ?

Bonne semaine.

Première saison de tomates

Première saison de tomates

La gazette du 1er au 5 juillet 2013

mardi 2 juillet 2013

Bonjour à tous,
je fais l’impasse ( de la gazette) cette semaine parce que m’étant laissée convaincre par mes filles qu’une soirée pyjama était obligatoire avant les vacances, je suis en RTT… Bref, pour le panier c’est la même chose que la semaine dernière (à la différence qu’il n’y a pas de concombre mais 0,5kg de tétragone à la place)
Je me rattraperai la semaine prochaine
Céline