Amap Plaisir des Saveurs

Les températures baissent doucement et se rapproche de l’idée que l’on se fait d’un hiver. Perso, j’ai prévenu Carlos que je me trouverai un petit boulot sympa au bureau parce que cela n’allait pas être possible dehors… moi, j’aime les hivers à 10°C (et s’il y a plein de soleil, c’est encore mieux). Sans compter que Matthieu (un petit gars plein de muscles qui vend avec nous à Batignolles) insistait sur le -7°C en ressenti. Bref, c’est trop pour moi. Cultiver des légumes, ok mais dans de bonnes conditions et la perte de mes doigts n’en fait pas partie !

On espère tout de même un rayon pour nous réchauffer dans les serres. Je suis généreuse, je leur laisse les poireaux à arracher. J’irai les aider à l’épluchage…

Sinon, les choux raves et les bettes ont pointé le bout de leur nez pour se faire repiquer. Et comme on n’a pas de sherpa cette semaine, on va attendre une semaine de plus pour monter le tunnel sur les fraisiers.

Et notre petite excursion pour une machine à cueillir les haricots a été fructueuse. Il ne reste plus qu’à la chercher. On ne sait pas si nous maîtriserons la bête du premier coup, mais cela risque de modifier nos rapports aux haricots… Il ne me restera plus que la mâche et les épinards à détester…

Bonne semaine !

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Pour ne pas être en retard, nous avons un planning, fait en fin d’année. Et pour une fois, il est respecté dès le départ : fenouil, bette, persil et chou rave sont semés. Cerise sur le gâteau, nous avons même attaqué le désherbage des carottes, qui, malgré une phase d’abattement en constatant l’herbe, se révèle être assez sympathique à biner. Bon, je n’aimerais pas avoir tout le champ dans cet état, mais la terre est sympa et le mouron n’est pas réfractaire.

Le point noir cette semaine sera la mâche qui, clairement, nous fait payer nos 15 jours de vacances en étant moche, donc très, très longue à faire… Au moins, cela nous occupera.

La semaine dernière a aussi été la semaine des commandes de graines. Nous ne savons pas si cela sera une réussite, mais endives, brocolis et patates douces sont commandés. Je me suis retenue pour le chou-fleur violet (vous savez le genre de violet qu’ont les petites vieilles sur leurs têtes après avoir cédé au coiffeur…), mais je le trouvais bien mignon ce violet.

Et cette après-midi, nous allons voir une machine à cueillir les haricots… parce qu’avec tout ce qui est prévu, il va falloir ne pas se perdre et surtout gagner de précieuses heures… alors peut-être y aura-t-il un peu de feuilles avec les haricots, mais cela nous laissera le temps de biner les brocolis…

Bonne semaine !

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Allez, on efface tout et on recommence ! Mais en mieux !

Tout d’abord, une bonne année avec plein de belles choses ou que des verres à moitié plein, ce qui est plus joyeux que des verres à moitié vide…

Dans les champs, il y a des bras motivés pour attaquer cette année. Les 15 jours de repos ont donné le temps à nos légumes de pousser un peu (même si c’est l’herbe qui a l’air d’avoir profité dans nos petites carottes, en même temps cela nous fera les cuisses…)et pour une fois, je pense à regarder le planning dès la première semaine donc nous serons pile poil à l’heure pour attaquer les premiers semis : bette, persil, chou rave et fenouil !

Et pour nous donner le sourire, il y a même un rayon de soleil. Quoi de mieux pour attaquer l’arrachage des poireaux qui vont purifier votre petit corps ?

Bonne semaine !

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Dernière marche de l’année 2015 et, ne le cachons pas, c’est assez sympa !

Mais regardons un peu derrière…

Personnellement, j’ai jeté un coup d’œil au tableau récapitulatif et je trouve les paniers globalement plus équilibrés en terme de fréquence de légumes, mais oui, il y aura toujours trop de choux et navets et pas assez de tomates !

Ensuite, petit point sur les cultures : nous savions que tout l’automne 2014 était (n’ayons pas peur des mots !) foiré : pas de poireaux, pas de courges, pas de choux et pas de pommes. Donc on n’avait pas le droit à l’erreur sur le printemps si on voulait avoir quelque chose dans les paniers. Heureusement Dudu et Fabien ont pu nous dépanner en poireaux et potirons, histoire de changer des carottes qui, elles, étaient en profusion !

Donc Dame Nature a écouté (ou bien c’est notre talent…) et le printemps s’est bien passé. Ce qui n’a pas été le cas de l’été où tomates, courgettes, pommes de terre n’ont pas été une réussite.

Mais fort heureusement, nous croulons sous le chou ! Encore qu’on a dépassé la moitié des choux verts. Considérons que le pire est derrière vous… mais pas pour les navets, qui contrebalanceront les panais, pour qui il a fait trop chaud !

Bref un bel automne même si la pomme de terre n’a pas comblé les espérances du Grand Chef ! Et aussi les carottes, mais cela le chagrine beaucoup moins…

En résumé, l’année n’était pas excellente mais si on pouvait en avoir des comme ça tous les ans, on ne serait pas contre parce qu’on s’est bien marré !

A l’année prochaine !

Ps : ma grand-mère paternelle est décédée la semaine dernière, donc mon père aura peut-être un petit coup de mou…

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Nous dirons que nous ne sommes pas encore en vacances mais que nous en avons besoin…

La fatigue de l’année nous fait faire des tours de bocal. J’appelle Carlos, il ne répond pas, il me rappelle et je ne sais plus ce que je voulais (et cela en 10 min…)

Vendredi, une pile me tenait, Laure me donne une caisse (légère) et la pile, qui me tenait, se met à tenir Laure…

Carlos gambade… Normal, il part au Portugal dimanche.

Alberto se donne des forces à coup de chocolat et quand on sent une baisse de régime nous lui fournissons sa drogue. D’ailleurs, son dentiste nous remercie fortement pour sa prime de fin d’année…

Antoine, qui a survécu à la saison, même quand Carlos n’était pas mignon, dixit Carlos-le-Perfide, se prépare à souffler et se demande s’il ne va pas migrer au Danemark pour nous échapper… Bon, peut-être parce qu’il trouvera enfin un boulot dans sa branche…

Et le Grand Chef, égal à lui-même, a oublié la définition du mot « retraite » parce que c’est beaucoup plus amusant de nous faire ramper dans la boue, ou dernier passe-temps, voir en combien de passages il pourra faire tomber la clôture de l’Ancêtre en labourant du mauvais côté… N’empêche qu’il réclame lui aussi les vacances, encore qu’Annick ne sera pas d’accord pour qu’il emmène son tracteur-doudou…

Mais cela ne nous regarde pas !

Bonne semaine…

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Carottes : finies de ramasser (et je n’en ai pas ramassé une seule… merci les hommes forts ! Mais en même temps, elles n’étaient pas nombreuses cette année puisqu’elles ont grillé en levant)

Céleris raves : rentrés.

Radis noirs : au chaud.

Choux blancs et rouges : au fond à gauche. Et d’ailleurs, pourquoi à quantité égale semée, j’ai 4 fois plus de choux blancs ?

Patates : le Grand Chef prie pour qu’elles se multiplient…

Oignons, en hauteur…

Potiron and Co : on touche à la fin… et ce n’est pas plus mal, parce que Carlos a failli avoir ses chaussures de décorées par quelques-uns !

Pommes : tapissent le fond des frigos.

Betteraves : tiennent compagnie aux radis noirs.

Le reste : dans le champ, avec l’espoir que le froid soit doux, mais par précaution, on commence à couvrir.

Nous : préparation active pour les vacances… parce que, quand même, on est en semaine 49 !

Bonne semaine…

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Si le soleil est revenu, il nous fait la surprise de nous piquer les doigts…

Donc au programme, derniers fenouils (s’ils ne sont pas devenus transparents cette nuit !) et aussi, on rentre les dahlias, sans oublier d’avancer les carottes.

Le reste est de la routine. Vous avez encore du chou et on commence à vous préparer au régime navet/pain de sucre… Navets, pour lesquels mon père était très pessimiste en disant qu’on les avait semés trop tard… mais quand on voit leur taille, on se dit que non, ce n’était visiblement pas trop tard !

Il y a aussi cette petite formation demain où l’on embarque Carlos qui déjà, pense que cela sera une promenade pour lui, parce qu’il ne va rien comprendre… et oui, Carlos, prend au moins une feuille et un stylo… pour faire genre.

Et cette constatation : nous sommes presque en Décembre et on a encore beaucoup de travail… mais heureusement, on approche des vacances.

Et là, ça va être bon…

Bonne semaine…

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Samedi 14 Novembre, 4h30. Gros moment de flottement en prenant mon portable pour aller au marché en constatant que certains amis étaient en sécurité, mais de quoi ?

Mes yeux s’étaient fermés sur une France se préparant à faire la fête et 8 grains de sable à l’échelle mondiale avaient endeuillé un peuple.

Indépendamment du marché parisien annulé (et de cette drôle de balade nocturne avec mon camion), on pense à plein de choses : à ceux qui sont tombés, à ceux qui ont vécu, à ceux qui ont juste vu, à ceux qui l’ont fait, à ceux qui l’ont demandé, à nous, au passé, à cet instant présent et pourtant irréel, et au futur.

La routine n’avait plus cours.

Que voulons-nous ?

A notre hauteur de grains de sable, mettre les mains dans la terre, souvent avec amour (parfois avec rage) et nourrir en rencontrant avec plaisir ceux qui aiment les légumes « à nous » semble un bon début pour passer la vie (la nôtre et celle que l’on transmet au travers de notre travail)

Bonne semaine…

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Tout le monde nous pose cette question :

« Mais la douceur à cette époque, ce n’est pas mauvais pour les cultures ? »

Pour ma part, plus je vieillis, plus je deviens comme ma mère. Donc je râle quand il fait froid (et ma tolérance n’est pas haute… je quitte le pull à partir de 26°C dans la maison…), quand il pleut, quand il n’y a pas de soleil…

Mais pour répondre, je dirais qu’heureusement, il fait doux parce qu’il ne resterait que des choux et des poireaux !

Et fini la mâche qui pousse avec des températures négatives, exit le fenouil (d’ailleurs notre essai sous serre est aussi concluant que nos haricots… le manque de lumière met tout sur pause !) et peut-être, je dis bien peut-être, qu’avec ce temps, il sera bientôt possible d’attaquer les petits épinards sous serre ou alors on attendra Mars s’il fait froid…

Sans oublier qu’on n’a toujours pas rentré les carottes, qui ainsi feront peut-être 1kg chacune mais se conserveront mieux ! Que Super Carlos, instrument barbare à la main, arrache les céleris du sol maintenant et espère s’atteler aux petits radis noirs dès demain…

Bref, on n’est peut-être pas le Sud, les températures montent inexorablement avec notre présence (et je n’irai pas vous livrer en vélo !) mais un hiver à 10°C sans rhume, c’est quand même sympa…

Et puis pas de panique, on peut avoir 3 semaines de -15°C entre Janvier et Mars.

Donc en attendant, ma fille continuera à me demander :

« Dis, maman, quand est-ce qu’il neige ? »

S’il ne tenait qu’à moi, jamais, ma fille… mais cela, je ne le lui dirai pas.

Bonne semaine…

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Cette séance de perfidie ne vous concernait en rien, mais elle m’a traumatisé vendredi dernier !

Pour vous, c’est simple, on multiplie le poids par le nombre de personnes. Pour les marchés, c’est encore plus simple parce que nous autres, pauvres humains, n’avons aucune originalité pour notre assiette et les quantités varient très peu d’une semaine à l’autre, ce qui est aussi facile à prévoir… Donc Super Carlos a droit à un petit tableau où tout est répertorié en colisage de caisses. Et s’il y a 1 ou 2kg de plus ou de moins, ce n’est pas grave…

Et vendredi, ils se sont tous donnés le mot… J’ai commencé par m’écrouler sous la caisse de poireaux (qui en principe fait 14kg) quand il a fallu la hisser en haut de la pile. Elle ne faisait que 20kg… parce que Super Carlos m’a expliqué que dans son élan, il avait fait un peu plus de poireaux qu’il a caché en tassant (avec le pied, je pense) les caisses. Il a été rebaptisé Carlos-le-Perfide.

Ensuite, Antoine, notre saisonnier dont on est toutes amoureuses (vendeuses incluses !), m’a transformé un cageot de navets boule d’or en caisse noire de boules d’or… mais il est trop mignon, alors on est mignonne avec lui… Pas de surnom mesquin.

L’Ancêtre qui, comme il s’ennuyait, a raclé (comprenez que c’est pour ne pas gâcher…) le carré de salades dehors. Enfin salade, salade… de la mini quoi ! Et moi ? J’en fais quoi après ?!

Sans parler des carottes qui bientôt seront vendues en poteau pour clôture tellement elles sont grosses…

Mais bon, on s’en remet. N’empêche, Carlos-le-Perfide a bien rigolé quand j’ai dû avouer qu’un peu plus de poireaux aurait été bien…

Bonne semaine…

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