Samedi 14 Novembre, 4h30. Gros moment de flottement en prenant mon portable pour aller au marché en constatant que certains amis étaient en sécurité, mais de quoi ?
Mes yeux s’étaient fermés sur une France se préparant à faire la fête et 8 grains de sable à l’échelle mondiale avaient endeuillé un peuple.
Indépendamment du marché parisien annulé (et de cette drôle de balade nocturne avec mon camion), on pense à plein de choses : à ceux qui sont tombés, à ceux qui ont vécu, à ceux qui ont juste vu, à ceux qui l’ont fait, à ceux qui l’ont demandé, à nous, au passé, à cet instant présent et pourtant irréel, et au futur.
La routine n’avait plus cours.
Que voulons-nous ?
A notre hauteur de grains de sable, mettre les mains dans la terre, souvent avec amour (parfois avec rage) et nourrir en rencontrant avec plaisir ceux qui aiment les légumes « à nous » semble un bon début pour passer la vie (la nôtre et celle que l’on transmet au travers de notre travail)
Bonne semaine…