Archives pour la catégorie ‘Dans les champs – la gazette de Céline’

La gazette du 12/12 au 16/12 /2016

lundi 12 décembre 2016

Le temps libre se profile au bout de la semaine et pour une fois, à cette époque de l’année, nous sommes nombreux dans les champs… Donc Super Carlos met sa cape rouge (un air de Père Noël) et donne les directives. Il y a la dernière mâche à planter, les mini-poireaux à éplucher avec une question : « mais tu es sûre, Céline, qu’il ne faudrait pas faire les autres qui ont au moins 10g de plus par poireau ? » Eh bien non, parce que même s’ils sont petits (et longs à éplucher, grrrr !), ce sont les Hâtifs et qu’avec leur gabarit, ils ne passeront pas l’hiver et que nous en avons besoin… au moins nous n’aurons pas passé des semaines à les désherber… Mais tout de même, nous avons un petit air de 2007 dans la tête en les voyant !

Il y a la ferraille à emmener à la déchèterie dans notre objectif de vide. Et pourquoi avons-nous gardé ces 2 motoculteurs qui pèsent le poids d’un âne mort ?! (et là, sachez qu’il faut toujours envoyer des femmes à la déchèterie pour que ces messieurs jouent de leurs gros muscles pour nous impressionner, nous faibles femmes…)

Un peu de bêchage, histoire d’enlever les racines de liseron…

Des bâches à ranger.

Des épinards qui veulent être binés (mais nous avons comme une p’tite flemme) et aussi quelques copains à planter pour combler les vilains qui n’ont pas poussé.

Et comme c’est presque Noël, quelques douceurs à grignoter… parce que cela réchauffe aussi sûrement qu’un pull !

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 05/12 au 09/12/2016

mardi 6 décembre 2016

Alors nous commençons le ménage par le vide. Ce qui veut dire retirer des serres tout ce qui est mort de froid comme nos petits poivrons, mais ça, nous, pauvres petites créatures féminines, le laissons à ces grands gaillards plein de muscles (même si en ce moment, ils ressemblent plus à des bonhommes Michelin avec toutes leurs épaisseurs…). Il reste les étagères à vider, celles déjà évoquées qui sont à peine visible sous les strates de bazar. Bref, une mission archéologie où rien d’inutile ne sera conservé. Pour les fans de Bonaldi, je sais bien que ce qui est inutile est strictement indispensable, mais notre indispensable est le vide…

Déjà une super mission pour nous occuper un peu. L’autre thème de la semaine est l’année 2017, parce que le planning (vide) traîne sur le coin du bureau. Ces dernières années, nous avons compris que faire du maraîchage n’est pas faire du jardinage. C’est-à-dire que si nous ne voulons pas travailler pour rien, nous avions intérêt à maîtriser le sujet et non, nous amuser avec brocoli, patate douce, chou-fleur violet ou autres diversités qui nous faisaient de l’œil dans le catalogue de graines… Il y a ce qui parvient à pousser avec tout notre amour (et notre sueur à certains moments) et ce qui ne vient qu’une fois sur dix.

Donc peut-être que nos petites salades chéries qui prennent une couleur jaune dès Novembre parce que nous ne chauffons plus les serres depuis une dizaine d’années et que notre région n’est pas le Sud vont être remplacées par de petits épinards ou de la mâche ou des bettes… ou du temps libre, qui sait ?!

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 29/11 au 02/12/2016

lundi 28 novembre 2016

Nous fermons la porte de Novembre et mettons en place le sapin, les boules et préparons les flûtes à champagne… Peut-être pas tout à fait, mais nous sommes quand même un peu pressés de finir l’année.

Mais avant, il y a quelques légumes à rentrer, quelques légumes à faire disparaître parce que, oui, la saison est plus courte pour certains cette année, notamment courges, choux blancs ou encore pommes de terre (encore que nous les économisons…)

Il y a aussi les commandes de graines à anticiper (et cette fois, nous ne nous écarterons pas : oublions patate douce et brocoli)

Il y a les trucs (le terme n’est pas exagéré !) à ranger. Vous savez ce bazar des années 80 qui nous embêtait et qui a poussé celui des années 90 plus loin, donc les années 2000 n’ont plus eu qu’à trouver une autre petite place. Alors maintenant, nous rangeons.

Il y a l’élaboration de la stratégie printanière parce qu’il nous faut des légumes (beaux de préférence) et des clients tous mignons (donc il faut leur faire manger beaucoup, beaucoup de carottes)

Il y a aussi le temps libre… parce que le planning est déjà plein que nous n’avons pas trouvé quand déboucher le champagne…

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du  22/11 au 25/11/2016

mardi 22 novembre 2016

Parfois le lundi commence ailleurs. Cette semaine, Laure, Carlos et moi avons pris nos bottes, nos cirés et l’autoroute pour filer à Angers, histoire de voir comment font les autres…

La Chambre d’Agriculture avait organisé deux visites chez des maraîchers bio. Nous avons donc laissé les carottes avec Alberto et Antoine, qui est revenu parmi nous !

Nous avons été enchantés d’apprendre que depuis le 6 juillet, il n’avait pas vu une goutte d’eau sur Angers… Nous y avons même vu de la grêle en grosse quantité.

Mais surtout d’autres paysans en bottes… Nous avons pu chouiner ensemble sur notre sort de pauvres petits maraîchers face à cette vilaine année… Mais pas que !

Je ne dirais pas que nous avons appris des choses essentielles, encore qu’il y avait une idée sympa à piquer pour maintenir nos poivrons droits… ce qui peut-être nous permettrait d’en avoir des rouges sans coup de soleil…

Nous avons ri, bien sûr. Nous avons échangé, en quantité. Nous avons pris des photos pour expliquer au Grand Chef que poser n’est pas ranger… Et nous nous sommes éclipsés à la tombée de la nuit, parce que nous avions un peu de route.

Au fil de la route, nous avons évoqué toutes ces personnes  qui font le même métier que nous avec des sensibilités différentes. Et c’est en pensant à Ulysse que nous avons regagnés nos chaumières…

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 9 novembre au 16 novembre 2016

lundi 14 novembre 2016

L’hiver commence à s’inviter dans les paniers… Les feuilles deviennent rares, encore quelques salades et nous attaquons les racines,

maintenant que les courges sont toutes croquées…

Bref, un panier moins glamour, plus de cocooning avec de bonnes soupes devant la cheminée…

C’est le moment de sortir la couette et de chercher les recettes pour navets, topinambours and co…

Bon appétit!

La gazette du 7/11 au 11/11/2016

lundi 7 novembre 2016

    Il y a ces matins où vous entendez la pluie dans votre lit qui vous donne envie d’y rester, dans votre lit ! Parce que ce matin-là, vous pensez à ce qui DOIT être fait SOUS la pluie… comme récolter les céleris raves. Pas moyen d’y couper, vous vous êtes même avancés sur le reste pour être prêt… ce que, à la vue du ciel, vous n’êtes pas !

    Donc au programme, jolie combinaison verte avec petite musique d’ambiance nommée : « Pluie sur imperméable, un petit matin d’automne »

    En plus, il fait froid…

    La compensation sera maigre : quelques heures aux creux d’une serre à biner des épinards. Nous avons le sort de la patate douce à régler. Question : vaut-il mieux perdre quelques dizaines d’heures à récolter des bâtons de patates douces d’environ 50g chacun (tiens, cela me rappelle nos brocolis…) ou prendre le tracteur et extérioriser notre agressivité par un passage de herse libérateur et exterminateur de patate douce ? Choix cornélien…

    Il reste aussi les choux blancs et les choux rouges à rentrer, même si j’ai bon espoir de les avoir tous vendus avant d’avoir à le faire. Les rouges ayant oubliés de former une pomme, cela ne devrait pas être difficile cette année.

    Bref, si tout le monde nous dit que, quand même, il a fait beau cet été, nous répondons qu’effectivement, à partir du 14 juillet, nous n’avons pas eu une goutte d’eau mais que tout était déjà en terre début Juin (qui techniquement n’est pas l’été) et que nos légumes n’ont pas du tout, mais du tout, aimé patauger… et qu’eux, s’en souviennent encore.

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 31/10 au 04/11/2016

lundi 31 octobre 2016

La patate douce n’était pas une bonne idée. Environ 200g par pied et de la taille d’un crayon, pas facile pour éplucher… Ce n’est pas sûr que nous retentions l’aventure parce que monopoliser 2 serres pour si peu est assez décevant…

Bref, n’en parlons plus…

Autrement cette semaine, l’humain est compliqué : Antoine est en accident du travail jusqu’au 15, André repart vers le Portugal le 1er, Alberto est en vacances et Lucas a pris son mercredi. Il ne reste donc que Carlos sans personne à fouetter… Laure et moi, nous cachons, sauf mardi 1er Novembre pour montrer que, nous aussi, nous travaillons les jours fériés (mais pas toute la journée, juste quand il passe…)

Alors au final, Carlos a cravaché la semaine dernière pour planter les tulipes, la mâche et le reste de salades en plus des p’tits boulots habituels en prévision de la semaine prochaine et de l’arrachage des céleris raves qui se profile. Une journée intense à jouer au lancer de poids, et avouons-le, les filles sont très désavantagées avec leurs petits bras !

Mais avant, il y a ce jour férié qui nous désorganise, avec cette petite pointe d’envie de faire un peu la couleuvre (ce qui n’est clairement pas possible, mais tout de même…)

Donc c’est toujours la même chose, sauf que là, si nous allons plus vite, beaucoup plus vite, nous pourrons nous faire la belle…

  

Merveilleuse semaine…

La gazette du 24/10 au 28/10 /2016

lundi 24 octobre 2016

 

Un petit ciel gris qui mouille un peu nos os pour nous convaincre de travailler dans les serres. D’ailleurs, il y a les patates douces à arracher. Instant de vérité : était-ce une bonne idée ? La suite au prochain épisode…

    Nous sommes aussi très contents d’avoir fini la mâche en extérieur. Au moins nous serons protégés pour la cueillir !

    Il reste aussi le carré de Butternut/Patidou à récolter en serre parce qu’avec le temps de Juin, nous avions estimé que ce beau carré tout vide serait idéal pour recevoir ces courges qui sont plus longues à mûrir. Ce qui nous permet d’en avoir (allez, soyons fous !) une petite cinquantaine de chaque. Ce qui est mieux que rien !

    Nous profitons aussi de la dernière semaine d’André, qui entend le chant des Sirènes portugaises. La saison est presque finie. Il repart vers sa terre et nous laisse dans notre mauvaise saison. Donc Carlos lui a concocté un petit programme 4 étoiles à coup de bains de boue. Enfin, il lui faudra ramasser les carottes, mais avec l’accumulation des millimètres d’eau, il aura en prime une belle peau !  

 

 

Merveilleuse semaine…

La gazette du 17/10 au 21/10/2016

mardi 18 octobre 2016

    Nous le savons : plus les légumes restent dans le champ, mieux ils se conserveront. Le problème est qu’il y a des inconnus dans l’équation. Le plus hasardeux étant le facteur temps. Celui qu’il fera et celui qu’il nous restera. Parce que sur le papier, cela devrait bien se passer mais comme disait le grand-père paternel : « Le papier n’a jamais refusé l’encre ! »

    Donc nous traînons un peu. Après tout, il y a les choux pointus à repiquer, les tomates à déblayer, la tétragone à raccourcir avant le froid, des épinards à biner, les salades à planter.

    Ensuite nous passerons aux choses sérieuses (eh oui ! mine de rien Novembre n’est pas loin !). Les betteraves à rentrer, les choux blancs et rouges à stocker, les céleris à sortir du champ avant le 11 Novembre et les carottes à arracher avec nos petits radis noirs.

    Tout un programme pour nous occuper au moins jusqu’à mi-décembre… en attendant de basculer sur des jours qui rallongeront d’un saut de puce.

 Merveilleuse semaine…

La gazette du 10/10 au 14/10/2016:

mardi 11 octobre 2016

    L’été s’en est allé en nous laissant ses fruits à récolter. Pourtant, nous hésitons parce que nous savons que plus nos bébés resteront en terre, moins ils pourriront vite… mais risquent de grossir de façon déraisonnable…

    En même temps, comme il n’y a pas grand-chose pour cet hiver, peut-être que des carottes énormes ne seraient pas pour nous déplaire…

    Donc la betterave attend que nous nous décidions. Attaquons-nous maintenant ? Ou alors, il y a les quelques pommes qui font les belles, les fesses en l’air, et elles, c’est sûr, n’iront pas jusqu’en Avril à moins de les économiser.

    Gros dilemme… Nous pouvons toujours attendre une semaine ou deux, le temps de débarrasser les dernières tomates.

    Et la patate douce à sortir de terre! Une surprise que nous espérons bonne… Une aventure, bien que nos âmes d’aventuriers ont été mises à mal cette année, et que nous aimons les valeurs refuges. Mais comme nous avons tout suivi le mode d’emploi, peut-être que le résultat sera moins pire qu’en 2012 ? Ce qui n’est, entre nous, pas difficile !

 

Merveilleuse semaine…