Archives pour la catégorie ‘Dans les champs – la gazette de Céline’

La gazette du 15 au 19 septembre 2014

lundi 15 septembre 2014

    Après avoir craint de s’embourber dans le champ en regardant le déluge d’Août, on en est réduit à arroser pour que la machine ne nous pèle pas toutes les pommes de terre… La nature est joueuse…

N’empêche que les fenouils sont beaux, bien dodus (et la définition s’applique aux navets…), on leur a balancé une gaine poreuse pour les combler d’eau (pas eu besoin pour les navets !) et ils seront dans les paniers (les navets aussi !)

Changement de cueillette (le temps fait que les haricots ne sont pas au meilleur de leur forme), ce sera des épinards… des petits nouveaux encore plus bas que les haricots mais tout aussi charmants. Pour récompenser les courageux, il y a la fin 1800 pieds de tomates à délester (j’ai bien dit la FIN, donc cela ressemble plus à une expédition dans la savane qu’à une promenade). Bref, qu’est-ce qu’on n’inventerait pas pour vous amuser !

Et bien sûr, on continue les patates en espérant les finir cette semaine (le Grand Chef est chaud bouillant, mais il faut planter persil, salade et mâche AUSSI) pour pouvoir débarrasser quelques serres en prévision des plantations d’hiver…

Bonne semaine et n’oubliez pas les portes ouvertes du 11 octobre !

La gazette du 8 au 12 septembre 2014

lundi 8 septembre 2014

Voilà une semaine de beau temps qui a mis nos tomates en rémission ! Certaines ne sont pas belles, d’autres ont quelques tâches de mildiou, mais beaucoup ont réussi à mûrir (et non mourir comme elles en avaient l’air il y a 15 jours) pour un sursaut d’été.

Pour les courgettes, on a triché. En fait on est passé à 2 cueilles par semaines au lieu de 3. Donc, elles ne sont pas plus nombreuses mais plus grosses.

Et de toute façon, on n’avait pas le choix parce que le Grand Chef a enfourché son destrier et reste appuyé sur le klaxon jusqu’à ce que sa troupe monte pour les patates. Ce qui devrait être rapide cette année, l’été pluvieux n’ayant pas créé d’abondance. D’ailleurs, samedi, nos sherpas perso ont semé le doute. Puisque elles sont toutes de la même taille (enfin la Mona et la Ditta), ils prenaient une de chaque en nous demandant de trouver laquelle des 2 était la chair tendre… Bref, si on n’avait pas su que c’était Carlos lui-même qui préparait les pommes de terre, on aurait pu croire qu’on avait qu’une seule sorte…

J’en profite pour parler de la porte ouverte qui sera le samedi 11 octobre de 10h à 17h. Comme l’année dernière, on fera séance arrachage de carottes (de 10h à 12h, comme ça ceux qui viennent de loin auront une double raison), repas où chacun apporte un truc et tout le monde partage et enfin visite des champs vers 14h30.

Pour les carottes, je prévois donc le samedi 11/10, ainsi que les samedis 18/10, 25/10 et 01/11. Bien sûr, s’il pleut, cela sera annulé (et c’est pour ça qu’il y a plusieurs dates…)

Bonne semaine.

 

La gazette du 1er au 5 septembre 2014

lundi 1 septembre 2014

Petit bilan de l’été, encore que le terme soit erroné.

Chaque année se suit et ne se ressemble pas. Donc faire des pronostics sur ce qu’il va sortir de terre est un pari, et si une succession de journées pluvieuses nous mine, elle n’arrange pas non plus nos légumes.

L’été, se trouvant sous l’influence de l’eau, ne transformant pas encore nos terres en rizière (mais nous, un peu en moules accrochées à notre rocher), n’a pas tout à fait rempli son rôle auprès de nos cultures.

Je n’irai pas jusqu’à l’affirmer, mais les navets sont en bonne voie pour être notre légume star 2014/2015. Un feuillage éclatant, sans trou (et oui, l’altise n’aime pas l’eau !) avec une jolie boule à sa racine et si j’en crois mon grand-père qui disait que dans le temps (avant-guerre, donc) pour avoir des navets sans vers, il fallait les arroser tous les jours. Tous les facteurs sont réunis pour une grande année de navets !

Bien sûr, nous avons la tristesse d’annoncer les décès prématurés de nos tomates, courgettes, basilics et concombres. Les concombres ont été souffreteux dès le semis, mais les tomates n’ont pas aimé cette unique petite pluie fine d’Août (je dis unique puisqu’il a plu du 1er au 27, je me serais crue en vacances en Normandie). Les courgettes, elles, ce sont les températures. A la rigueur, elles veulent bien faire une courgette par pied mais faut pas pousser plus !

Le basilic est passé du vert au vert poudré de marron et ne va pas tarder à être noir tout court.

Les choux ne sont pas énormes (en même temps, ils ne manquent pas d’herbes pour leur tenir chaud), les céleris raves grossissent très bien vu les dates (malgré une petite attaque de mildiou), les betteraves peuvent servir au bowling, le fenouil est bien mignon (normal, il n’aime pas le stress hydrique, alors cette année, ce n’est pas la sécheresse qui l’a traumatisé !), les haricots ne croulent pas sous le rendement (et si vous en voulez, il y a les cueillettes !), les bettes reviennent bientôt, les oignons ne sont pas énormes (voir même petits pour une partie), les potirons (and co) ont moyennement apprécié le temps (en même temps, on avait 4 semaines de retard sur le semis) et on a perdu les patidous en route… et pour les poireaux, j’avoue que je les regarde même pas depuis qu’ils ont été super méchants début août…

Sinon, Carlos est bien marié et ce qu’il apprécie beaucoup, c’est d’avoir son repas de prêt le midi quand il rentre…

Bonne semaine.

La gazette du 18 au 22 août 2014

lundi 18 août 2014

Cette semaine est particulière. Déjà parce qu’on est à 1 semaine de revoir tout le monde (comme chaque année), donc on est chaud bouillant pour la préparation (et oui, chouette, chouette, chouette, cette période d’effervescence où chacun a envie de légumes a quelque chose de magique pour nous et d’extrêmement motivant, même si on est sur les rotules à la Toussaint).

Mais surtout, vendredi prochain, Carlos se marie. Donc s’il avait pu faire un effort sur la date (ben oui, on recommence à faire autre chose que désherber !), c’est tout de même sympa !

Certes, cela ne fait pas avancer les légumes (ni leur désherbage, mais j’avoue tourner la tête de l’autre côté en passant près des poireaux…), et puis, on va bientôt être à nouveau au complet pour la dernière ligne droite de l’année, qui sans être mauvaise est… bizarre. D’ailleurs, les tomates commencent à prendre une jolie teinte marron de mécontentement. Donc Alberto a ouvert encore plus grand, enlevé les pieds vraiment malades, ainsi que les feuilles de tous les pieds.

Et quand je vois le temps (enfin le soleil qui pleure selon ma fille), je me dis que quand même, j’ai eu raison de semer les navets et les radis noirs le dimanche avec toutes cette débâcle d’eau…

Bonne semaine.

La gazette du 11 au 15 août 2014

dimanche 17 août 2014

De l’eau en pagaille qui a réglé le sort à mon drame estival : les poireaux. Maintenant, leur sort est entre les mains de Dieu, parce que nous, on ne peut plus rien pour eux. On n’avait pas fini de désherber que l’herbe repoussait à l’autre bout, mais là, 60MM d’eau en une soirée (qui a tout de même fait écrouler un mur de pierres sur 20m, dérangeant pompier et pelleteur à 23h pour dégager la voie publique), fait que non seulement cela profitera à l’épanouissement de l’herbe mais qu’en plus aucune machine ne peut entrer dans le carré pour « consolider » ce qui est propre avant que la peur du vide de Dame Nature nous remette de l’herbe partout.

Herbe

Et puis, on n’a plus le temps. Équipe très, très réduite dans les champs (mais qui donc a inventé les vacances quand les courgettes donnent ?!), donc on adopte la loi du 80/20, soit 20% de l’effort donne 80% du résultat.

N’empêche que depuis 3 ans, on a quand même plusieurs Toussaints dans l’année, mais moi, j’aimerais bien plusieurs 14 juillet

Bonne semaine.

La gazette du 4 au 8 août 2014

lundi 4 août 2014

Quelques instants de calme avant de rejoindre nos chers poireaux… peut-être que la semaine ne sera pas axée que sur les poireaux parce qu’il faut aussi (et impérativement) planter les fraisiers et les bettes. La terre est toujours aussi basse mais cela changera de l’herbe accompagnée de poireaux.

Sinon, les aubergines commencent à être plus nombreuses ou alors c’est parce qu’AMAPiens et clients sont partis chercher du sable au loin de nos légumes. Dans tous les cas, légumes de saison (en attendant les choux) pour faire du stock cet hiver.

D’ailleurs, nous en emmènerons à la conserverie pour changer des navets cet hiver…

Navets (avec le radis noir) qui ont été semés hier puisqu’un créneau racine se dégageait dans l’après-midi. Je ne voudrais pas les louper, le poireau n’étant pas une valeur sûre cette année…

Bonne semaine.

créneau « racine » : dans le calendrier de la lune…

La gazette du 28 juillet au 1er août 2014

lundi 28 juillet 2014

Je ne vous cacherais pas que nous commençons à en avoir marre de chatouiller le poireau toute la journée et qu’en plus l’herbe repousse plus vite que nos mains ne l’arrache… Et si les poireaux deviennent beaux cette année, je vous garantie que ce ne sera pas grâce à l’amour que nous leur aurons donné. Pour le moment, nous envisageons plutôt d’y passer le broyeur et de semer plus de navets… parce que le navet, c’est gentil avec nous et pas le poireau. Faites le calcul, 50000 poireaux répartis dans 38 rangs où il faut 4h de désherbage par rang, sachant que nous ne sommes plus que 3 dans les champs. Franchement cela ne fait pas rêver… moi, j’aime bien les navets : on sème, il pleut et les feuilles couvrent la terre donc empêchent l’herbe de pousser.

Notre saisonnier, Antoine, désherbe dos à l’herbe. Ainsi, il voit le rang tout propre devant lui. Cela lui remonte le moral.

Encore que ma tante nous a donné le coup de grâce.

Mercredi, environ 10h, des nuages, ma tante et des croissants pour encourager les troupes. Forcément, nous discutons un peu.

–   Vous commencez au milieu maintenant ?

–   Non, ça, c’est déjà fait…

–   Ah…

Oui, ah… l’été sera long et au lieu de taquiner le goujon, ce sera le poireau. Moins reposant.

Moralité, si jamais le poireau (enfin l’herbe) est déclaré vainqueur et qu’il y a un seul amapien (je dis bien 1 seul) qui trouve qu’il n’y a pas beaucoup de poireaux dans les paniers, je ne mettrais que des navets… Avis aux amateurs.

Bonne semaine.

La gazette du 21 au 25 juillet 2014

samedi 26 juillet 2014

Je me suis approchée des poireaux et, je dois le dire, j’aurais bien fait demi tour… non seulement, il y a de l’herbe, qu’il en reste beaucoup mais qu’en plus, ce qui a déjà été fait menace de redevenir aussi sale avant d’avoir fini le premier tour (oui, parce que dans ces cas-là, le deuxième tour est gratuit et on attend les gelées avec impatience pour ne pas en avoir un troisième !)

Carlos s’est consolé au milieu des carottes, où il a mis 3h30 à faire les 9 planches (soit 3 rangs par planche) et non 3h30 par rang…

Et cette petite pluie qui tombe à point pour pouvoir continuer à arracher l’herbe. C’est vrai, c’est mieux une terre humide pour choper les racines… mais cela fait aussi pousser les petites sœurs (et la famille est grande !)

En revanche, Alberto était tout fier de me dire que les céleris seraient bons dans 15 jours. Retenez bien, parce qu’à moins d’un déluge d’eau le reste de l’été, en légumes gagnants pour cet hiver nous avons choux verts, blancs et peut-être rouges (ben oui, les feuilles sont belles de loin mais je ne sais pas de près) et le céleri rave.

Les potirons commencent à peine à s’étaler (ce qui honnêtement nous agace profondément car si nous avons 4 semaines de retard, le voisin aussi et vous verriez les siens… grrr !!!)

Et hormis les courgettes (en même temps, on est en pleine saison puisqu’elle donne depuis presque 2 mois), il y a des légumes mais rien en grande quantité. Comme si l’alternance chaud/froid les troublait pour monter en puissance. Donc en attendant, on désherbe les poireaux…

Bonne semaine.

La gazette du 14 au 18 juillet 2014

lundi 14 juillet 2014

Même Carlos déprime en regardant les poireaux. Personnellement, c’est en regardant les concombres…

Pour les poireaux, il y a des chances que l’herbe gagne. Heureusement, les choux sont beaux ! Ou de notre point de vue, heureusement, on a fait 2 fois moins de poireaux que l’année dernière.

Je ne me prononcerai pas pour les navets (ils ne sont pas semés) mais j’entends déjà : « on en a marre du chou ! », parce que le poireau a peu de chance d’être gros ou alors c’est Super Carlos qui aura frappé…

Pour les concombres, après une frayeur au début où ils avaient plus une odeur de sapin que de bonne santé, c’est par le bas que vient la traîtrise.

Notre constat était le suivant : le concombre aime l’espace, la chaleur et l’eau et nous on n’aime pas l’herbe. Donc nos bâches noires, c’est bien pour l’herbe et nos pieds sauf que la paille c’est mieux pour garder chaleur et humidité aux pieds des concombres (aux nôtres aussi quand on les cueille !).

Sauf que cette année, il continue à pleuvoir et à ne pas faire très chaud et nos tomates sont à côté. Alors comme on aime nos tomates, on ferme la serre pour les faire rougir (tout ça, parce que vous ne les aimez pas vertes ! franchement, on aurait un daltonien, vous feriez comment ?), mais voilà, avec la paille, il y a aussi des grains qui se baladent, donc qui se sèment, donc du blé qui pousse (oui, je sais à ce stade, cela ressemble beaucoup à l’herbe que l’on voulait éviter aux pieds des concombres), donc des pucerons qui sucent les jeunes pousses de blé (moi, j’appelle ça de l’herbe qui me mouille les pieds)…

Pour le moment, les pucerons sont à terre mais dans le genre bestioles non disciplinées (sauvage tu es, sauvage tu mangeras), je les sens prêtes à se faire les dents sur mes concombres.

Encore, on me préviendrait en début de saison, je me dirais : « bon, cette année, semer, planter, pailler, tortiller, tailler les concombres pour en récolter 10… je vais réfléchir » Voilà, c’est ça, je vais réfléchir…

Bonne semaine.

La gazette du 7 au 11 juillet 2014

lundi 7 juillet 2014

C’est donc avec joie et délectation que j’annonce mes vacances. Certes pas complètes, juste des heures en moins (et c’est pour cela que le mail arrive un dimanche), mais tout de même.

Au revoir tomate pour 3 jours par semaines pendant 3 semaines et bonjour papier peint, Disney, piscine et autres activités qui passeront par l’esprit de mes filles.

Jardins Jardin 2012, Jardin des Tuileries, Paris 1er (75), mai 2

    Je vais peut-être juste mettre à jour une liste plus longue que celle de mes loisirs pour ne pas toucher une binette à mon retour…

Après tout, il reste les choux à biner, les poireaux ne tarderont pas à crier au secours et avec cette petite pluie sympathique, je sens que pleins d’endroits auxquels on ne pensait pas seront envahis !

Mais tant que les tomates rougissent, le reste peut s’écrouler (bon pas les patates, à moins que je ne veuille éliminer mon père… ?)

Ce qui est bon dans les vacances, c’est de se dire qu’on n’est pas obligé de travailler. Un peu comme quand la petite aiguille a dépassé le 12 de 19h…

Bref, il reste du boulot, mais ça, on peut toujours en faire plus, plus, plus… et ce n’est pas mon programme !

Bonne semaine.