Archives pour 2011

La gazette du 30 mai au 3 juin 2011

dimanche 29 mai 2011

Les parents de Laure ont été sauvés : pas de pluie. De notre côté, les légumes sont tristes parce que pas d’eau. Enfin juste trois gouttes pour soulever la poussière (ce qui ne nous a pas empêché de râler parce que, franchement, il ne pourrait pas tomber 3 gouttes la nuit !).

On continue donc d’arroser. Pour les cueillettes, il y a encore une cueillette mercredi dans les fraises, après on passe aux petits pois. Dans les paniers, seuls ceux qui seront venus cueillir auront des fraises parce que notre carré est en phase de devenir de la confiture tellement elles ont soif (et il faut le dire, ma super tante à la retraite qui nous aide encore un peu ne va pas assez vite pour tout cueillir) Ah les vieux ! Ce n’est plus ce que c’était, perso j’ai le souvenir de 2 petits vieux (mes grands parents en occurrence) qui, du chant du coq à l’arrêt du chant des cigales (il n’y en a pas par ici, vous êtes sûrs ?) continuaient à arpenter les champs munis de leur super binette (je les soupçonne d’avoir une binette enchantée qu’ils ne voulaient pas partager parce que leur rythme était… imbattable). Maintenant, je n’ai plus qu’un petit vieux (la grand mère reste sur le canapé) et pour info, c’est lui qui fait toutes les bottes de carottes (forcément, nous, on ne sait pas les faire !).

Bon cette semaine, on attaque les oignons blancs. Le feuillage se tortille un peu. A mon avis, quelques mouches sont passées par là. Retour des betteraves (Estimez vous heureux les radis noirs, ce ne sera pas avant septembre). Encore petits pois (et ils seront plus beaux que la semaine dernière puisque c’est un nouveau carré et que le soleil ne les a pas encore grillés). Un peu de radis aux feuilles trouées (les altises adorent tous ce qui est crucifère).

Et on plante, bien sûr : les bettes dehors (que j’avais oubliées), un peu de tomates anciennes, certainement la 3è saison de courgettes, les prochains fraisiers, des herbes (thym, menthe, origan…) et on va semer les endives (elles étaient moches mais a priori, cela vous a plu parce que je n’ai eu qu’un retour négatif sur tous les retours positifs et pour ceux qui se disent : « Zut, on aurait du dire quelques choses ! » Je répondrais : « Trop tard pour cette année, parce que les graines sont là et le semoir attelé. Priez plutôt pour qu’elles soient belles ! »)

Et dernière info d’importance. Super Albert, 63 ans, débarque de son Portugal aujourd’hui. Béatrice (sa femme) a dû sortir son mouchoir parce qu’il rempile encore pour au moins une année (ce n’est pas mal pour nous la retraite à 65 ans, non ?).

Et au passage, « ma feignasse de père » revient d’une semaine dans le Sud où paraît-il, il n’était heureux que lorsqu’il apercevait une meuh-meuh (vache)…

Bonne semaine.

La gazette du 23 au 27 mai 2011

lundi 23 mai 2011

Laure me disait : « La météo prévoit de l’eau. »

Jusqu’à présent, rien de différent des autres semaines. Pour un peu, on se croirait dans le conte de Barbe-bleue : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

Et elle ajoute : « Mes parents ont loué une pelleteuse de mercredi à vendredi, ma mère est sûre qu’ils ne vont pas avoir de chance »

Il est vrai que pour eux, ce serait un manque de bol, parce que quand même 7 semaines qu’on n’a pas vu une goutte d’eau.

D’ailleurs, cela commence à être un peu dur. Certes les légumes ont de l’avance, mais le rendement est très moyen et tout ce qui souffre de stress hydrique (et oui, nos légumes aussi !) et bien, ils ont du mal. Les salades sont un peu couronnées et les pieds de petits pois moins fournis que l’année dernière. Les fraises baissent en calibre. Les radis ne veulent même plus germer ou pousser. En revanche, les tomates sont belles et on les bichonne (donc arrose) pour qu’elles arrivent vite…

Les concombres commencent et les courgettes sont là. Certaines places avec des pucerons donc certains auront les mains qui colleront un peu. Et nos pieds d’artichauts ont l’air d’avoir repris à 90% (donc artichauts à l’automne…)

Entre temps, on taille les tomates (c’est pour ça qu’on a le temps de les admirer), on cueille les petits pois. On regarde les 1ère pommes de terre fleurir et les autres doublées en feuillage à chaque arrosage. Il va falloir désherber les pieds d’aubergine (qui fleurissent aussi) et de poivrons. Bien sûr, l’herbe pousse un peu (et oui, elle aussi à soif) et il va falloir quand même approcher la binette (mais pas trop vite). Les premiers haricots sont quand même dans l’herbe et on va finir par y aller, c’est sûr, mais quand ?

Samedi, on regardait chez notre voisin (qui est en bio et fait aussi des AMAP) et nous y avons vu plein d’amapiens… qui désherbaient les oignons. Alors que chez nous, on cueille des fraises… comme quoi, vous en avez de la chance !

Bonne semaine.

Panier du 26 mai 2011

lundi 23 mai 2011

Photo prise par Amandine 5 ans et ...gourmande !

 

1kg de pommes de terre Agria

1 salade

1 barquette de fraises (ou plus si vous venez…)

0.5kg de  petits pois

1 concombre

1 botte de carottes

1kg de courgettes

 

Soupe de fraises à la menthe

jeudi 19 mai 2011

Facile et délicieux…

Laver, équeuter les fraises. Mixer les fruits et ajouter un peu de sucre.

Cuire 5 minutes à feu doux après ébullition en tournant à la cuillère.

Ajouter dans la soupe chaude quelques  feuilles de menthe émincées.

Servir la soupe tiède ou froide dans des verrines ou des tasses .

 

Cueillettes à Saint Rémy

mercredi 18 mai 2011

 

Cette année les cueillettes seront le mercredi de 10h à 11h30 et le samedi de 15h à 16h30.

Conservez les barquettes de fraises, elles seront recyclées pour une nouvelle cueillette.

 

Panier du 19 mai 2011

lundi 16 mai 2011

1kg de pommes de terre Ditta

1 salade

1 bouquet d’herbes aromatiques

1 botte de radis

1 côte de bettes

1 barquette de fraises (ou plus si vous venez…)

0.5kg d’épinards

1 botte de carottes (ou courgettes)

La gazette du 16 au 20 mai 2011

lundi 16 mai 2011

On nous avait prédit de l’eau. Pour ensuite nous annoncer que 0.1mm d’eau. Pour finir, nos champs n’ont même pas vu l’ombre d’une goutte.

Donc, on arrose, on arrose, on arrose.

Et les journées ne sont pas assez longues pour faire le tour du champ avec les enrouleurs…

Dans l’absolu, nous continuons à cueillir nos fraises… toutes nos fraises (il faut l’avouer, Joëlle a pitié de nous et vient en aide). D’ailleurs n’hésitez pas à venir pour les vôtres parce que les mulots se régalent et quelques AMAPiens… Pour ceux qui ont demandé, je rappelle que, quand nous cueillons, la barquette est à 4.00 (soit 16.00/kg) et quand c’est vous qui vous déplacez, vous vous partagez ¼ de la cueillette et la barquette passe à 1.40 dans le panier.

Autrement, nous plantons les potirons (soit 1600 en tout) et on espère beaucoup plus de rendement que l’année dernière. Il y a les salades de planter, les tomates à tailler, les dahlias à planter et tout le reste à arroser. Encore à arroser et toujours à arroser.

Bien sûr, la composition des paniers est un casse tête en ce moment. Personne n’a le même panier. Beaucoup de choses débutent : carottes, courgettes, fraises, bientôt petit pois…

Bonne semaine.

Interview de Jean-Luc, éleveur de Limousines à Trasrieux

dimanche 15 mai 2011

Voici une suite de questions /réponses  entre Jean-Luc Seignez et Gisèle à propos de la gestion de l’eau et la préparation de la viande.

A propos de la sécheresse, êtes-vous limités dans les arrosages ?

Nous pouvons arroser avec l’eau de notre étang. Nous sommes assez sûrs de la qualité de notre eau (approvisionnement de l’étang sur sources).Nous sommes cependant soumis (loi sur l’eau) à des déclarations d’utilisation et à une redevance (!). Il n’est pas impossible que dans un contexte de pénurie, l’administration pour qui nous sommes donc connus(cf. plus haut) nous  impose des restrictions (voire des interdictions).

Nous essayons d’avoir une gestion responsable de cette ressource: utilisation minimum (incontournable pourtant pour l’arrosage des serres); c’est un exemple des tensions qui peuvent exister entre une gestion bureaucratique et une réalité de terrain gérée de façon responsable par des acteurs compétents…

Les principales perturbations pour nous sont d’abord une charge de travail supplémentaire (ce qui fait qu’on ne met en route le réseau d’irrigation en plein champ que quand cela devient vraiment indispensable et donc souvent en retard par rapport aux besoins physiologiques des plantes) -nous allons devoir y passer dans les prochains jours-;autres problèmes, une levée des semis aléatoire si elle se fait à l’arrosage, des plantes qui peuvent végéter si il n’y a pas un bon suivi; la sécheresse est aussi accompagnée de températures trop élevées ce qui provoque des stress que l’irrigation seule ne peut pas effacer , sans parler  de l’efficacité amoindrie de l’eau sur une plante qui  « se ferme » c’est-à- dire qui physiologiquement est plutôt disposée à limiter sa transpiration…

Ferez-vous les foins plus tard que d’habitude ?

C’est mon grand sujet d’inquiétude du moment (le « beau » temps dont on nous parle à la télé m’exaspère; si les gens savaient que leur survie dépend de cela  ils relativiseraient le « beau »).

Donc pour nous le pronostic est mauvais: par rapport à une année ordinaire je n’ai plus que 8 à 10 jours d’herbe pour mes bêtes alors qu’en cette saison il faut un « stock » d’environ 25 à 30 j. Donc après je vais faire consommer ce qui était prévu pour les foins; De toute façon petite récolte en rendement et en plus diminution des surfaces…

Les mesures à prendre:

J’ai pris contact ce matin pour acheter du foin mais il n’y a quasiment plus de stock nulle part, les cours sur la prochaine campagne sont entrain de devenir astronomiques (ils étaient déjà très élevés l’an dernier), restera la « solution « de vendre des bêtes; je n’en suis pas encore là mais je commence à y penser.

C’est donc encore trop tôt pour avoir une idée sur l’impact possible en terme de livraison de viande…

Le peu de foin risque d’être récolté plus tôt (murissement plus rapide) et permet de faire un pari sur une deuxième coupe ,ce qui reste très aléatoire et de toute façon ne permet pas de compenser le déficit de la première coupe (au mieux on peut un peu limiter la casse).

Où les bêtes sont elles abattues ? Par qui ?

Actuellement mes bêtes sont abattues à coté de La Châtre (36) à une heure cinquante de la ferme mais Eymoutiers (15mn) a fermé, Limoges (1 h) c’est l’usine, Bessines (1h 15) où j’allais précédemment a été racheté par un privé( augmentation exagérée des tarifs, problème de traçabilité sur les abats, mauvaise relation avec les particuliers que nous sommes etc.).

Nous travaillons avec un collectif pour la réouverture de l’abattoir de proximité de Eymoutiers qui serait géré par les paysans…peut-être pour 2012 si les politiques ne nous trahissent pas une nouvelle fois…

Les bêtes sont abattues par le personnel de l’abattoir qui est spécialisé.

Où la viande est-elle stockée?       Qui la met sous vide ?

La viande est ensuite mise a « ressuyée » dans différentes chambres froides sur place avant d’être transférée sur le lieu de découpe qui dispose aussi d’une très bonne petite chambre froide.

Ensuite, la viande est découpée par un boucher professionnel qui fait du travail exclusivement pour des paysans en vente directe, et je la mets sous vide au fur et à mesure de la découpe.

Est-ce que ton boucher laisse la viande maturer ?

La maturation… vaste sujet…en général nos carcasses de génisses attendent 7 ou 8 jours avant d’être découpées. (je prends un peu plus de temps pour les bœufs- 12 j-). Mon boucher (qui a une très grande pratique et une expérience de tous les métiers de la boucherie) prétend que la maturation ne joue qu’à la marge sur la tendreté : « une bête qui est tendre est tendre au départ; une bête qui n’est pas assez tendre au départ ne vas pas beaucoup s’améliorer ».Il indique par contre que la maturation a un impact en terme de gout

Autres aspects, plus une viande rassit plus il y a déshydratation et noircissement en surface qui demande du parage et génère de la perte. Après il faut en effet distinguer le type d’animaux( âge, sexe) et la race.

La maturation se justifie sans doute plus à mesure que les animaux sont plus âgés  et plus pour les mâles que pour les femelles à âge égal.

La limousine est sans doute une race qui supporte bien une moindre maturation car le grain de viande est plus fin et elle est plus naturellement « persillée » (à la différence par exemple du charolais).

Ce qui fait aussi beaucoup la différence c’est la finition des animaux: le degré d’engraissement qui développe ou non le « persillé » (il faut savoir que dans un muscle il peut y avoir jusqu’à 30% de matière grasse non visible et que c’est elle qui fait la tendreté).  Après il y a aussi des disparités génétiques qui peuvent expliquer des différences entre deux animaux élevés exactement de la même manière.

Enfin il semble que le « sous vide »(expulsion d’une partie des jus) et surtout la congélation aient un impact sur la tendreté.

A chacun de faire le bilan avantages/inconvénients de chaque pratique.

Ah oui, j’oubliais: il est devenu quasiment impossible de laisser les carcasses maturer à l’abattoir: faire tourner des frigos coûte cher, tout est « flux tendu » donc …aller vous faire maturer ailleurs!

Merci à toi Jean-Luc d’avoir répondu aussi précisément à mes questions. Rendez-vous pour les AMAPiens lors des prochaines livraisons pour la suite de cette discussion.



Vive la fin des oignons !

jeudi 12 mai 2011

Calamars à l’américaine :une recette testée par Denis ce week-end. Un seul mot : miam !

mercredi 11 mai 2011

Pour 4 kilos de seiches :

  • Huile d’olive
  • 5 échalotes
  • ½ verres de cognac
  • 2 CS de farine
  • 2 CS d’estragon haché
  • 2 brins de thym
  • 1 feuille de laurier
  • 1 boite de concentré de tomates (boite de 6-7 cm de hauteur !)
  • 3 verres de vin blanc
  • Sel, poivre
  • Du fumet de poisson (facultatif)

 

Une fois les seiches bien lavées et pelées, enlever la partie des yeux et retirer le bec. Bien gratter les tentacules pour enlever les ventouses.

Taillez en morceaux de 3-4 cm de longueur, ventre et tentacules.

Blanchir 5 min.

Égouttez et bien épongez.

Dans une cocotte qui n’attache pas, recouvrir le fond d’huile d’olive et y faire bien revenir les échalotes coupées en petits dés et les morceaux de calamars (ça ne colore pas ou très peu).

Versez le cognac et flambez (très important)

Versez la farine, mélangez, puis mettre le concentré de tomates, le vin blanc, sel, poivre, l’estragon haché, le thym, le laurier puis recouvrir à hauteur des calamars avec de l’eau ou du fumet de poisson.

Une fois que çà bout, baisser le feu et laisser cuire entre 30 et 45 min. les calamars ne doivent plus être caoutchouteux.

Servir avec un riz pilaf.

Bon appétit.