La gazette du 12 au 16 novembre 2012

Ce matin, 9h, mon père débarque. Animé d’une seule pensée (non, pas les pommes de terre, elles sont rentrées, ni les tomates, elles sont occises) : les endives.

Alors aujourd’hui, après au moins 3 jours sans pluie, on sort la machine ou alors ce sont les mains de nos p’tits gars (je n’ai pas bien saisi…) et on y va.

Enfin, ils y vont.

Le dilemme est de savoir si on arrache tout (et de stocker dans un frigo à 0°C en attendant de pouvoir toutes les remettre en terre) ou d’en laisser une partie dans le champ pour faire comme l’année dernière.

La deuxième solution était envisagée, mais je pense que vers 16h, au moment où le jour décroit, et qu’il ne restera que 3 planches (soit 9 rangs) à arracher, mon père trouvera qu’il est vraiment trop dommage de laisser ses petites abandonnées dans le champ (et puis, cela va nous embêter pour labourer au printemps, parce que c’est au milieu).

Donc, quitte à aller leur acheter une lampe frontale (ça, c’est mon rôle), ils finiront par extraire chaque racine d’endives de la terre. Même si, à l’arrivée, nous n’aurons pas assez de place pour le forçage.

Mais le Grand Chef sera content : ils auront rampés dans la boue et dans le froid pour vaincre l’ennemie, pendant que lui sera bien au chaud dans son tracteur à cabine (je n’ose ajouter chauffage à fond parce que peut-être a-t-il rendu l’âme en même temps que la clim…)

Dans tous les cas, seuls les anciens se désolent du retour de « vraies » endives (eh oui, maintenant 7 ans qu’on n’a pas passé nos soirées d’automne à les couper…) parce que les p’tits nouveaux ne se rendent pas compte… et si on est aussi vache qu’au marché quand une cliente embêtante (ou un kiki, comme on les appelle) se pointe. On ne leur dira rien et les laissera s’y rendre sourire aux lèvres pour qu’ils s’aperçoivent qu’en fait, c’était une crasse de notre part.

Mais le bonheur n’est-il pas une accumulation de petits bonheurs ?

Bonne semaine

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