Amap Plaisir des Saveurs

Quinze jours à regarder le temps passer, quinze jours à penser aussi à cette année…

Un petit tour pour regarder ce qui a changé (pas grand-chose encore !) et une conclusion, le panier ne sera pas très varié en ce début d’année. Les semaines se suivront et se ressembleront jusqu’en Mars…

Donc avant d’attaquer les semis, on a le temps d’imaginer cette page blanche qui s’offre à nous. Le planning est posé pour essayer d’avoir un étalement des légumes, la nature fera le reste (et peut-être un peu nous si on suit le programme !)

Tout ce qui est sûr, c’est que tout se passera selon nos possibilités (et il faut dire qu’étrangement le temps s’adapte souvent à nous !)

Nous voulons de bons légumes mais aussi du temps (enfin, pas Carlos…) pour profiter de la vie, puisque comme chez tout le monde, elle passe vite…

Profitez de vos paniers, regardez les pucerons vivre et nous on s’occupe du reste.

Bonne année…

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Dernière semaine, donc on en profite pour traîner, ranger, papoter, trier, faire les stocks, allonger les cafés, regarder la pluie, admirer nos légumes (et par conséquent notre travail), envisager l’année prochaine, attendre la nuit avec impatience, se mettre dans le bain des vacances…

Et aussi aller à une réunion producteur/conseillère maraichage de la chambre (d’agriculture …)pour faire une rétrospective de 2014. Et là, je me dis que nous sommes vachement forts quand on voit tout ce à quoi nos légumes auraient pu succomber. Entre les limaces (affamées chez certains !), la mouche du semis (elles ont eu la peau de nos concombres !), la mineuse du céleri (pas vu celle-là !) et la septoriose (on ne peut pas échapper à tout !), l’oïdium (heureusement qu’on a des serres TRES aérées !), le botrytis (toujours merci l’aération, donc le choix de quelle culture dans quelle serre, donc notre intelligence…), le thrips (tant qu’il ne flingue pas toutes mes fraises, ni tous mes concombres, on peut être copain), le mildiou (merci Septembre pour nos tomates, mais je vous préparais psychologiquement à leur mort…, pour les patates, c’est à la mort de mon père que je me préparais psychologiquement…), les acariens (pour une fois, ils ont été discrets ou alors on a trop arrosé pour eux et comme ce ne sont pas des moules… ils vivent mal le milieu aquatique !), l’altise (c’est simple, on ne sème plus de crucifères (roquette, navet, chou) après Mars sans les couvrir !), la mouche du poireau (là, soyons réaliste, même sans la mouche, ils étaient perdus par l’herbe, alors un peu plus ou un peu moins… on n’est plus à ça près !) et c’est tout !

Mais avouez, on est des Dieux quand même, parce qu’avec tout ça (et c’est plus que les 7 plaies d’Egypte), il y avait moyen de ne rien avoir hormis des betteraves et de la salade ! Oui, vous avez des navets en plus (parfois avec les protéines…) !

Donc une très bonne fin d’année à tous, nous on ne sera peut-être pas au top, mais on est au taquet et on a bien envie de s’amuser (peut-être à vos dépends…)

Bonnes fêtes !

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    Pour un peu, on se battrait presque pour le boulot… mais je vous rassure, c’est Carlos qui gagne !

On regarde à droite, à gauche, mais Carlos y est déjà. L’année dernière, on avait plein de poireaux à éplucher, cette année, on se dit qu’avec de la chance (donc un hiver doux), ils grossiront à partir de fin Janvier. Pour le moment, on les économise. Il reste d’autres légumes, mais le choix est restreint et comme la météo annonce de la pluie, saupoudrée de pluie, Carlos a pris un peu d’avance samedi.

Bref, on va sortir le transat, le réchaud et s’user les yeux à le regarder…

On a bien des trucs à nettoyer (comme la serre à plants, où les orties continuent de pousser), mais on garde aussi du plaisir pour plus tard.

Moralité, je me sens obligée de travailler moins pour que Carlos ait sa dose (je vous jure, c’est une addiction chez lui !)… et après, on commencera l’inventaire.

Et chose très importante, on imagine les vacances. On se met dans le bain.

En fait, c’est pas mal quand les choux et les poireaux font la tête sous prétexte qu’il n’a pas fait beau en Août…

Bonne semaine.

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Semaine     Dernier mois de l’année et les températures commencent à piquer… c’est donc de loin que l’on regarde le grand-père partir faire ses bottes de carottes (parce que, franchement, à 91 ans, vous ne croyez pas qu’il serait mieux au coin de la cheminée ?!). Perso, je prends un abonnement au coin du radiateur et fantasme sur un bouquin au coin du feu (mais j’ai promis la piscine aux filles…)

D’un côté, on est heureux de voir les champs vides (parce que rester des heures à la mâche n’a rien d’excitant) et si j’économise les poireaux pour invasion d’herbe depuis… presque le début de la plantation, j’avoue aujourd’hui être bien heureuse qu’ils ne soient pas nombreux.

Parce que c’est plus facile de prendre des carottes dans le frigo à 6°C que d’aller arracher des poireaux à 0°C…

Oui, vous l’avez bien deviné, c’est une grosse flemme qui nous gagne… enfin, il y a toujours Super-Carlos qui, lui, prépare pour finir de planter la mâche et aussi le grand-père qui nous montre l’exemple (et là je me demande si ce n’est pas pour échapper à ma grand-mère au bout de 70 ans…)

Bref, il reste la serre à plant à nettoyer, parce qu’on a bouclé nos bébés épinards vendredi (même que l’ancêtre nous a sorti que les femmes étaient beaucoup plus douées que les hommes pour ce genre de petits boulots… ?!) et après, ben peut-être que j’irai rejoindre mon canapé…

Bonne semaine.

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Le champ devient un terrain de jeu. Les poireaux sont une chasse aux trésors (il vous faudrait une photo pour vous rendre compte…), la réparation des machines devient un jeu de construction (auquel les garçons s’adonnent avec plaisir) et le lavage des légumes est comme avoir le droit de jouer avec l’eau (encore que quelques degrés de plus ne seraient pas un luxe…)

Le temps passe et on imagine l’année prochaine. On sait qu’il nous faudra une année assez hâtive parce que bientôt on pourra balayer les frigos…

Donc on prend le planning, les fiches de rendement, on calcule combien il faut semer pour en avoir tant dans le carré à ce moment précis et enfin, il faut voir s’il y a la place en serre…

Parce que Dame Nature est en repos et les feuilles ne poussent plus. La verdure se fera rare jusqu’en Février et ensuite il faut encore attendre qu’elle redémarre (ben oui, 5kg d’épinards pour 250 amapiens, cela ressemblerait à 1 feuille chacun…)

Donc en écoutant la pluie s’écraser sur les serres, on s’interroge.

Mais je crois que les cadeaux du Père Noël nous intéressent un peu plus que notre planning…

Bonne semaine.

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Pour ceux qui ont envie d’en voir un peu plus, nous avons ouvert une page facebook pour les champs. Vous nous trouverez donc sur https://www.facebook.com/sarlrenard

Il n’y a pas tout, mais surtout de l’instantané dans nos petits délires et nos grandes fiertés… sans oublier les moments hors du temps qui nous font mettre les mains dans la terre.

Et pour revenir aux champs, je ne me sens pas très courageuse. J’avoue regarder Carlos s’agiter en me demandant où me planquer en attendant que cela se passe. Il reste quelques trucs à faire (dehors), beaucoup à ranger (mais ce n’est pas une passion chez moi) et tout à préparer (c’est en cours…)

Je laisse Carlos avec les petites graines de carottes, passer la poussette dans les futurs épinards (et là, on a du mal à distinguer les épinards du mouron…) Il faudrait bêcher les bords de serre, mais pour le moment, la bêche me paraît loin des mains…

Bref encore un instant dans l’inventaire de graines, encore une heure à réfléchir à notre semaine, encore un moment dans le planning de l’année 2015 et peut-être qu’après j’irai aux poireaux…

Bonne semaine.

Comment conserver les légumes ? Une question qui m’est souvent posée et à laquelle je ne prends pas le temps de répondre. Alors voilà un début de comment, nous, nous faisons…

Tout ce qui est à feuilles (salade, bette, herbe, épinard, tétragone, chou vert, légumes en botte, mâche, pissenlit) doit impérativement être mouillé avant d’être mis au frigo pour ne pas flétrir. Je dis « mouillé », pas inondé… et 4°C, c’est bien pour tenir plusieurs jours.

Il y a les légumes qui sont stockés en frigo l’hiver : carotte, chou blanc et rouge, céleri rave, betterave, navet, radis noir et pomme. Ils sont arrachés, frottés grossièrement pour enlever l’excédent de terre et mis en chambre froide à 4°C. Ils sont lavés quand on les prépare, déjà pour ne pas salir les sacs (eh oui ! c’est une raison qui nous est évoquée 1 fois sur 2 !) et aussi cela leur permet aussi de s’hydrater (les frigos de cuisine desséchant en moins d’1 semaine les légumes…)

Les pommes de terre ont besoin d’obscurité pour ne pas verdir et le froid est impératif dès janvier parce que sans anti-germinatif la nature reprend ses droits dès février par le biais des germes, fripant les pommes de terre à mesure que le germe pousse !

Nous avons aussi notre cave d’affinage ou frigo chaud (entre 8 et 12°C) pour faire attendre sans les abimer : aubergine, courgette, concombre, basilic (celui-ci a besoin d’être mouillé mais si on le met à 4°C avec le persil, il devient tout noir !) et poivron (qui finit même de mûrir… !) Naturellement, on ne les garde pas indéfiniment, mais facilement 5 à 7 jours. Les fraises aussi préfèrent pour mieux se faire apprécier de nos papilles, mais là, c’est 8°C max et pas plus de 2 jours, sinon gare à la casse !

Et il y le sec : oignons, tomate, potiron & co (et pour vos autres courses : ail, échalote, mangue, avocat, banane, marron, noix, patate douce, gingembre). Parce que, eux ne supportent pas le froid. Ils pourrissent très rapidement (alors que certains se garderaient quelques mois !) ou noircissent s’ils passent par un frigo. Et surtout, vous tueriez mes tomates si vous les y mettiez, alors avec tout le mal que l’on se donne…

Les petits derniers n’ont pas de condition particulière (fenouil, haricot, poireau, petit pois). Ils se gardent nature (une petite toilette pour les poireaux et les fenouils, histoire de les rendre présentables !) entre 4 et 6°C, le moins longtemps possible (entre 12 et 48h chez nous) avant d’être croqués !

Voilà l’histoire de nos frigos…

Bonne semaine.

Comment se compose votre panier ?

Le choix des légumes ne dépend pas de mes envies (sinon vous auriez 10 fois plus de salades…), mais des champs.    Il y a les légumes en terre, le temps qui décide quand ils seront bons et les astres pour leur abondance. Carlos en est le gardien (c’est lui qui tire la sonnette quand les légumes s’emballent) et moi, la gouvernante.

Certains ne bougent plus à cette époque (carottes, poireaux, navets, radis noir, céleris raves) jusqu’au mois de février/mars.

D’autres dépendent du temps pour se renouveler puisque l’on fait plusieurs cueilles dedans (épinards, bettes, persil).

Donc pour faire le panier, il convient de savoir ce dont on dispose en grande quantité (céleris, betteraves, radis noirs et carottes pour cette année), avec parcimonie (poireaux, pommes, choux, pommes de terre et potirons cette année) et enfin, savoir aussi ce qui plaît (et pour cela, je me base sur les marchés parce que oui, je sais certains n’aiment pas les choux et les navets, mais pour d’autres ce sont les céleris raves ou encore les radis noirs et tout le monde est unanime, les tomates sont un délice…)

Il y a aussi ce qui se garde très bien (panais, navets, pains de sucre, chicorées, poireaux, radis noirs, pommes de terre, oignons, pommes), ce qui a du mal à passer Noël (potirons en tête, choux et bien sûr le fenouil qui ne supporte pas la gelée !) et ce qui arrête de pousser de mi-octobre jusqu’à mi-février (salades, bettes, mâche, épinards, herbes qui sont plantées après le 15/09)

Alors comme certains ne prennent que tous les 15 jours leur panier, j’essaye de ne pas faire 1 coup sur 2, mais 1 coup sur 3 pour navets, choux et potirons, ou encore 2 fois la même pomme de terre pour éviter que certains n’aient que de la purée ! ou 2 fois betteraves pour 1 fois radis noirs… parce que l’on vend 2 fois plus de betteraves que de radis noirs donc vous devez être 2 fois plus nombreux à aimer la betterave que le radis.

Et parmi tout cela, se calent ce qui presse parce qu’ils pourrissent ou jaunissent à trop attendre…

Bonne semaine.

C’est sous le soleil que nous rentrons les céleris raves. Certains auraient même bronzé !

La période a presque des airs de fin d’année scolaire. Encore 15 jours pour tout rentrer et on pourra attaquer le rangement.

Pour le moment, on joue à la balle (les carottes n’ont pas la bonne forme pour cela…), histoire de se détendre.

On attend que le brouillard se lève doucement pour voir nos légumes et l’on s’y jette. Encore qu’avec le changement d’heure, la dernière heure de la journée se passe dans le hangar, sous la lumière électrique un peu blafarde à éplucher ce qui doit l’être (poireau ou encore chicorée) et tout cela en rêvassant à un petit poêle pour nous réchauffer (encore que pour le coup, les poireaux nous piqueraient les yeux… !)

Donc la saison se termine tout doucement, sur une année mi-figue, mi-raisin, pas vraiment en avance et avec un hiver pas très fourni (les réfractaires aux choux vont être heureux… mais il n’y a plus de potirons & co).

Dans l’idéal, un printemps à l’heure est attendu… mais cela sera le sujet de l’année prochaine.

Bonne semaine.

M’étant offert une journée de relâche (lundi), cela bouscule un peu la semaine…

Bonne semaine.