Semaine 11: des fleurs que Mars verra, peu de fruits on mangera…
Ma fainéantise me fait changer de format pour cette semaine… et un petit dicton en préambule. Bref, la vie revient et il est temps de rentrer en piste!
Ma fainéantise me fait changer de format pour cette semaine… et un petit dicton en préambule. Bref, la vie revient et il est temps de rentrer en piste!
Nous finissions par « TOUT VA BIEN ! Et pourvu qu’ça dure ! » pour perdre pied dès le lundi.
Le Grand Chef a oublié de se réveiller pour s’envoler loin de son corps. Au moment où la Nature s’éveille, nous sommes orphelins.
Il nous a jugé assez grands pour nous quitter. Les clés du tracteur nous attendent sur le contact. Le plant de patates arrive. Il ne goûtera pas les tomates 2025 que nous venons de repiquer. Son écriture traîne encore sur des papiers. Son radiateur est sous la caisse. Nous n’entendrons plus parler de ce qu’il ferait différemment. Nos succès seront son enseignement et nos bêtises seront nos fautes. Il y aura moins d’erreur sur les tickets. Et moins de papotage à la remballe. Juste un grand vide.
Alors nous, tes orphelins, te souhaitons de traîner tes fesses partout comme tu n’as jamais pu le faire.
A peine quelques bains de soleil que Miss Météo annonce des larmes. Mais ne boudons pas notre plaisir. Cette semaine était assez dévêtu dans les serres, oiseaux en prime pour l’ambiance. Les feuilles revivent. Même une abeille se baladait. Et les chevreuils valident nos cœurs d’épinard et les choux fleurs. Bref, la nature s’éveille, nous profitons de la lumière et adorons continuer à biner nos bébés. Certes, les poireaux commencent à nous dire qu’un hiver les pieds dans l’eau, c’était trop, mais les p’tits nouveaux sont motivés et TOUT VA BIEN !
Et pourvu qu’ça dure !
Semaine 8: la fin de la pluie…????
Ô rage, Ô désespoir, Ô eau ennemie… encore 15 mm inutile, même si les oiseaux, chantant à tue-tête, semblent croire au printemps !
La météo nous ment, nous le savons, nous pestons, et pourtant nous sommes accrochés à ses lèvres.
Les carottes sont (super) propres. Nous encourageons l’herbe à nous occuper (dans le champ) car il y a plein de choses à ranger.
Les radis rouge germent sous leur couverture. Les petits pois aussi. L’horizon est souvent blanc et un article nous informait que la présence du soleil n’excédait pas 3 jours d’affilé depuis octobre 2023. Certainement la raison du boudage de nos légumes (et de nous) et du fait qu’ils ne bougent pas une feuille.
Heureusement, nos poulettes arrivent cette semaine pour mettre un peu d’animation…
Et nous vous en souhaitons plein cette semaine (et des sourires aussi…)
Les larmes célestes sont remplacées par un horizon blanc où seul le chant des oiseaux nous parvient. Nos terres continuent de se vider et nos semis sont très timides. Nous regardons le brouillard qui nous entoure et sommes indécis sur la marche à suivre. Quelques petits pois ont tout de même été semés. Une aventure hasardeuse cette année. Même l’herbe ne semble pas décidée. Quelques brins de mouron au milieu des carottes. Les épinards ne bougent pas une feuille. Les bettes se font rogner consciencieusement chaque semaine. Seule la mâche vit sa meilleure vie.
Et nous, nous hésitons sur le bord : avancer ou pas ? Pour le moment, nous nous cramponnons…
Ne lâchez rien !
Entre brouillard du bout du monde et timide éclaircie, les semaines se polarisent sur l’entretien. Entre la pompe en mode Diva et les fraisiers en mode je-veux-être-le-plus-beau-pour-aller-danser, les journées s’écoulent et il fait même chaud dans nos p’tits cirés verts. Le sentiment de solitude trouble nous colle au corps dans nos champs tout blancs. Les fées sont bien cachées et le ciel pleure. Nous fichons la paix aux quelques feuilles (d’épinard) qui se déploient et reprenons la binette pour les carottes de mai. Nous devenons funambules à marcher sur l’eau et ne remplaçons pas le pluviomètre qui a explosé de froid. Nous repoussons les semis et comptons les jours théoriques avant de planter en terre. Nous savions que les années sèches étaient du gâteau. La pratique confirme que nous détestons les activités aquatiques. Le ciel est bien trop triste. Un an et un trimestre qu’il est malheureux. De vie d’agriculteurs, nous n’avons jamais vu Brest s’installer en vacances chez nous. Nos légumes nous regardent avec leurs petites racines dans l’eau en se demandant si nos bottes sont assez grandes et s’ils ne seront pas bientôt des moules accrochées à leur rocher à cause de la vilaine sorcière…
Belle baignade !
PS : si la Météo ne nous trahit pas, elle fait courir la rumeur que le soleil viendrait nous voir…
Nous avons eu froid. TRÈS froid. Nous et nos légumes. Nous et nos fesses. Avec, certes, des ambiances magiques sublimées par les cristaux de gel accrochés aux feuilles imprudentes. Et de longs moments blottis dans nos hangars. Nous ne savions plus s’il était nécessaire de mettre les légumes au frigo puisqu’il faisait presque canicule en leur sein.
Bonne ou mauvaise nouvelle, nous ne nous prononcerons pas puisque la qualité est la conséquence du temps 2024 : carottes, navets et choux sont au bord de leur tombe.
Aurons-nous pour autant du temps ? Nous essayons de rattraper les bêtises « naturesques » de 2024 alors nous verrons plus tard pour le repos…
Bonne semaine !
Nous commençons l’année en petit comité. Juste nous pour les champs. Un mode de fonctionnement qui devient un rituel. Nous nous concentrons sur nous. C’est un moyen de se rendre compte des difficultés que nous ne rencontrons jamais et parfois de trouver une façon plus simple de faire… parce que nous avons toujours fait ainsi et qu’un pas de côté est une bonne méthode pour rompre les habitudes !
Au programme, des semis (parce qu’après une année qui n’a pas laissé beaucoup de stock, il faudra activer le printemps rapidement et notre essai de prendre de l’avance n’est pas concluant : fenouils, betteraves et navets nous ont clairement fait comprendre qu’avant l’heure, ce n’était pas l’heure !) et ne pas perdre nos doigts !
Allez ! Nous remontons les manches, trouvons notre Damart et nous lançons dans le grand bain !
Et bonne semaine à vous !
J’ai commencé l’année en laissant l’équipe prendre de l’avance pour continuer de regarder l’Atlantique.
Ma première journée de travail fut de donner le biberon à notre agneau de compagnie, de penser qu’un marteau pour l’ordinateur était la solution, de braver la pluie, de papoter, d’admirer 3 arcs-en-ciel et de faire mes 10 000 pas.
Je sens que cette année sera créative et haute en couleur.
Nous vous la souhaitons aussi folle, joyeuse et bordélique qu’elle semble partie. Savourez-en le verre à moitié plein avec délectation et n’hésitez pas à hurler sur celui à moitié vide. Et, comme nous ne pouvons rien prévoir, imaginez tout en mieux. En beaucoup, beaucoup mieux. Que vos rêves prennent toute la place jusqu’à devenir réalité…
Et très belle année 2025 !
Nous serons fermés du 25 décembre au 1er janvier…
Quand les chats s’installent au chaud, on peut raisonnablement penser qu’il fera froid… Il est donc temps de se mettre au coin du feu pour préparer sa liste de cadeaux (du beau temps, de la chaleur, des graines qui germent, des légumes qui grossissent, des légumes qui se conservent, presque pas d’herbe…) et surtout de penser à notre fermeture annuelle ! Oublions les choux qui ne sont pas venus, les chenilles dévoreuses de feuilles, les patates douces pourrissantes, les salades pains de sucre grignotées, les tomates malades !
Bref, la salade se termine, la mâche aussi, les épinards attendent le soleil. Seuls les poireaux offrent une mer de feuilles bleues pour nous faire voguer ailleurs… Les serres sont presque propres et la saison se s’achève. Et cette année, nous dirons qu’on attendait sa p****n de fin…
Savourez cette semaine !